C’est bel et bien Valve qui a le dernier mot en ce qui concerne les jeux à distribuerAvec le système Greenlight, ce sont les votes de la communauté des joueurs qui déterminent quels jeux seront distribués sur Steam. Les développeurs indépendants désireux d’ajouter leur jeu au catalogue doivent ainsi créer une page à destination des utilisateurs, et rassembler suffisamment de votes pour obtenir le « feu vert » et être distribués. Et même s’il convient de rappeler que c’est bel et bien Valve qui a le dernier mot en ce qui concerne les jeux à distribuer, son système rappelle par de nombreux aspects le financement participatif de Kickstarter. Les liens entre Kickstarter et Greenlight sont loin d’être anodins, puisque le site de crowdfunding est souvent une plateforme de choix pour les éditeurs indépendants en quête de financements, tandis que Greenlight est incontournable pour assurer la distribution dématérialisée de leurs jeux PC.
Les jeux indépendants réalisent désormais de meilleurs chiffres de ventes lors de la commercialisation en version Alpha que pour la sortie de la version finaleAvec le système Greenlight, la différence entre gros éditeurs et studios indépendants devient de plus en plus cruciale dans les phases de développement. Alors qu’un éditeur établi financera son projet et attendra d’avoir développé une version finale pour la commercialiser, les studios indépendants commercialisent de plus en plus leurs jeux en version Alpha, provoquant un cycle de vie tout à fait nouveau pour les jeux vidéo dématérialisés. Le cycle Kickstarter > Greenlight > Version finale devient ainsi la norme, chaque étape étant censée financer la suivante. Les jeux indépendants ont même désormais coutume de réaliser de bien meilleurs chiffres de ventes lors de la commercialisation en version Alpha que pour la sortie de la version finale. Il s ‘agit d’un nouveau modèle économique dont Steam est la figure très largement dominante, même si la firme de Bellevue peut d’ores et déjà en entrevoir certaines limites.
En replaçant le débat sur le digital labor dans la perspective du travail des internautes capté par les monopoles et de la place du téléspectateur et de sa « part de cerveau » vendue aux annonceurs, le sociologue Patrice Flichy met l’accent sur la créativité et le plaisir des amateurs.
Dans Parade, deuxième épisode du podcast Double vie, Élodie Font s’interroge à la vie que l’on raconte vivre sur les réseaux sociaux, embellissement constant d’un train-train quotidien, passé aux filtres du virtuel pour être sublimée aux yeux de nos chers followeurs.