Il devient moralement justifiable de contrevenir à une règle lorsque son non-respect semble omniprésentIl serait cependant insuffisant de ne considérer les comportements antijeu que par le prisme de l'anonymat. Car les jeux en ligne sont, par essence, des expériences sociales. Les comportements agressifs, tout comme la tricherie, se répandent par mimétisme et deviennent une norme informelle plutôt que des cas isolés. Il devient moralement justifiable de contrevenir à une règle lorsque son non-respect semble omniprésent. Et là où la psychologie recommande une prise en charge individualisée pour les cas de comportements antisociaux, les éditeurs de jeux en ligne n'ont d'autre choix que d'agir sur des leviers collectifs d'incitation.
Le simple fait d'être exposé à certains messages peut influer sur les comportementsAu principe de sanctions et de récompenses s'ajoutent des incitations comportementales basées sur le principe du priming (amorçage). Le priming consiste à influencer le comportement d'individus à partir de stimuli définis. Le postulat est que le simple fait d'être exposé à certaines images ou messages peut influer sur les comportements. Le service comportemental de League of Legends a ainsi mis en place un certain nombre de messages, affichés sur l'écran avant les parties et invitant les joueurs à un comportement fair-play et respectueux. Ces incitations positives sont censées stimuler de façon positive les comportements des joueurs qui y ont été exposés. Avec, selon l'employé de Riot Games chargé du service, un résultat montrant une baisse sensible des comportements antijeu.
Fanzine, roman, webdoc, chronique, serious game… Rares sont les journalistes à avoir expérimenté autant de formes narratives. Dans ce long entretien, David Dufresne revient sur son parcours, des fanzines adolescents aux tweets Allô Place Beauvau, qui ont fait de lui un des observateurs de référence des violences policières.
Depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, les envoyés spéciaux et les réseaux sociaux font remonter une revendication locale : que les médias occidentaux appellent la capitale ukrainienne « Kyiv », et non plus « Kiev ». Si nombre de médias anglophones avaient déjà fait évoluer leur charte, Libération est, en France, le premier à sauter le pas. Mais la question traverse toutes les rédactions.