Le
Times of India, cependant, a un rival, presque aussi vénérable que lui :
The Hindu. Fondé en 1878, devenu quotidien en 1889, il a longtemps coexisté pacifiquement avec le
Times of India, en se partageant le territoire indien. Au
Times of India, la domination du Nord et de la capitale économique, Bombay. Au
Hindu,
le Kerala et le Tamil Nadu, où il reste le journal anglophone le plus distribué.
Mais dès 1991, alors que le
Hindu, à l’image du Sud plus traditionnel et conservateur, incarnait la stabilité et – pour beaucoup de détracteurs du
Times of India – les bonnes pratiques journalistiques, le
Times of India profitait de la libéralisation de l’économie pour se lancer dans un développement agressif, parfois qualifié de désordonné voire d’hyperactif. Le
Times of India partit sans complexes à l’assaut des recettes publicitaires, du journalisme people mais surtout il entreprit de grignoter les terres de son rival. En 2008, le lancement d’une édition locale à Chennai, le bastion traditionnel du
Hindu, déclenche la bataille des géants – les deux journaux totalisent à eux deux plus de 5 millions d’exemplaires diffusés quotidiennement – et donne lieu à un amusant échange de quolibets...
via des spots publicitaires. Le
Times of India trouve son concurrent soporifique et le démontre avec un spot publicitaire où les habitants de Chennai utilisent leur copie de
The Hindu en guise d’oreiller.
. Il s’affiche aussi comme le porte-flambeau d’un journalisme indépendant de qualité. Mais la bataille de Chennai est loin d’être gagnée. Cinq ans seulement son lancement, l’édition locale du
.