La guerre civile a totalement modifié le paysage de la radiodiffusion télévisuelle libanaise. La nouvelle loi sur l’audiovisuel -établie en 1994- a limité le nombre des médias autorisés aux seuls partis politiques qui dominaient le système confessionnel libanais. Ainsi, parallèlement à la télévision officielle libanaise (Télé Liban), plusieurs chaînes communautaires ont vu le jour. Les chrétiens, bien ancrés dans le paysage médiatique libanais, se sont vu accorder deux licences pour la LBC et pour la Murr TV. Les chiites, qui ont obtenu le maintien de la milice du Hezbollah dans le sud, ont bénéficié de la création de deux chaînes : Al-Manar, propriété et organe de propagande du Hezbollah et NBN, propriété du chef du mouvement Amal, Nabih Berry, qui a été élu à la présidence de l’Assemblée Nationale. L’accord de Taëf(2), en renforçant le pouvoir du Premier ministre, poste réservé à la communauté sunnite, a permis à celle-ci, longtemps marginalisée au niveau médiatique, de gagner en visibilité avec la création de la chaîne Al-Moustaqbal (Future TV) par le nouveau Premier ministre Rafic Hariri, instigateur de la nouvelle loi de 1994 sur les médias et futur propriétaire de la chaîne.
Mini-guerre civile libanaise : déclenchée à la suite de la décision du Conseil des ministres libanais de licencier le chef de sécurité de l’aéroport de Beyrouth (proche du Hezbollah), elle a duré une quinzaine de jours durant lesquels des heurts ont été éclatés entre sunnites et chiites et chiites et druzes dans plusieurs régions du pays, elle a été arrêtée grâce à la signature, le 25 mai 2008, des accords de Doha, qui ont permis l’élection d’un nouveau Président de la République.
Accord de Taëf : Conclu en 1989 par les députés libanais réunis dans la ville saoudienne de Taëf, il a mis fin à la guerre civile libanaise. Ses principaux aspects ont été le renforcement du pouvoir exécutif du Premier ministre et l’institutionnalisation de la répartition communautaire au sein du gouvernement.
Chehabisme : période du mandat de l’ancien président Fouad Chéhab (1958-1964), qui a appliqué le concept de neutralité positive en matière de politique étrangère tout en introduisant des réformes politiques et sociales qui ont permis au pays de connaître, sous son mandat, une stabilité politique et une croissance économique.
Consensus américano-syrien : accord tacite entre une puissance régionale (la Syrie) et une puissance internationale (les Etats-Unis) qui a permis à Damas , en contre partie de sa participation à la guerre du Golfe (1991), de garder une tutelle sur le pays de cèdre, notamment sur sa politique étrangère. Ce consensus qui a mis fin à la guerre civile libanaise, a été rompu par l’adoption de la résolution 1559 du conseil de sécurité de l’ONU.
Les Forces Libanaises : Créé par Béchir Gémayel, ancien Président de la République libanaise, assassiné deux semaines après son élection en 1982, elle a été la principale milice chrétienne durant la guerre civile libanaise. Affaibli dans les années 90, il a émergé sur la scène chrétienne grâce à la libération de son chef Samir Gaagaa qui a intégré l’alliance de 14 Mars et qui a fait du parti le principal opposant à son rival de toujours Michel Aoun, le chef du Courant patriotique Libre, formation chrétienne alliée du Hezbollah.
Murr TV (MTV) : propriété de Gabriel El-Murr, frère et adversaire du député du Metn (région Mont Liban) Michel El-Murr, candidat malheureux aux législatives partielles de 2002, la chaîne Murr TV a été fermée par décision administrative. Six ans après, c’est un amendement parlementaire qui permettra à la chaîne de réémettre à compter du 31 mars 2009.
Gouvernement Hoss : La tension entre l’ancien Président de la République et Rafic Hariri a empêché ce dernier de former un nouveau gouvernement en 1998. Sélim Hoss a été alors désigné pour former un gouvernement entre 1998 et 2000, date à laquelle, Hariri, grand gagnant des élections législatives, fut nommé Premier ministre.
Alliance de 14 Mars : Actuellement majorité parlementaire à l’Assemblée Nationale, c’est un groupe hétéroclite formé par des forces politiques hostile à la Syrie. La coalition a œuvré pour l’application de la résolution 1559, en concentrant sa stratégie sur la fin de l’ingérence syrienne et le désarmement du Hezbollah. Le discours anti-syrien de ce groupe politique a largement influencé la ligne éditoriale des médias qui ont adopté sa cause.
Les événements de 7 mai 2008 : déclenchés à la suite de la décision du Conseil des ministres libanais de licencier le chef de sécurité de l’aéroport de Beyrouth (proche du Hezbollah), ces événements ont duré une quinzaine de jours durant lesquels des heurts ont éclatés entre sunnites et chiites et chiites et druzes dans plusieurs régions du pays, ils ont pris fin grâce à la signature , le 25 mai 2008, des accords de Doha, qui ont permis l’élection d’un nouveau Président de la République, Michel Sleiman.