Les séries TV représentent aujourd’hui les programmes les plus performants, piliers de programmation des diffuseurs mondiaux, avec une récente tendance de créations originales européennes et, depuis 2010, la présence de la Scandinavie devenue fournisseur incontournable de séries locales. Pourtant, le marché de la série TV est aujourd’hui bouleversé par l’arrivée de nouveaux entrants (Netflix, Hulu, Amazon…) qui proposent des formats et contenus originaux, et poussent les acteurs traditionnels de l’audiovisuel à repenser leur offre. C’est précisément dans ce contexte compétitif, que les Scandinaves prospèrent et développent des productions locales s’exportant de façon conséquente dans le monde : Lilyhammer a été vendue dans 178 territoires, Real Humans (Äkta Människor) dans plus d’une cinquantaine de pays dont la Corée du Sud, et Borgen dans 80 pays – occidentaux mais aussi en Corée du Sud, en Turquie, au Maroc ou au Mexique) . Cette évolution est illustrée en France ces cinq dernières années par Arte, devenu diffuseur engagé en terme de fiction scandinave. Une conviction européenne revendiquée notamment par une diffusion massive de séries dans les cases du jeudi et vendredi soir et une ligne éditoriale en surprenante concordance avec la politique d’écriture scandinave. Elle se caractérise en effet par un travail sur de grands axes thématiques tels qu’incarner le monde d’aujourd’hui et de demain, aller au plus près de thématiques de société, mettre en place de nouvelles écritures de fiction, une volonté d’affirmer la singularité du regard de l’auteur, de faire émerger les concepts d’humanisme et de démocratie. Le diffuseur franco-allemand fut d’ailleurs la première télévision étrangère à programmer la série danoise The Killing, en 2010. Une orientation vers les Nordiques s’expliquant notamment par une habituelle ouverture culturelle vers des programmes allemands, et une entité germanique déjà tournée vers l’international. Depuis les années 1990, les Scandinaves ont une habitude de coproduction et de préachat entre leurs différents petits territoires et marchés afin de se soutenir financièrement et de créer des programmes ambitieux. L’Allemagne, marché limitrophe, permit ainsi que des passerelles aient lieu très naturellement.
la série se moque d’une culture américaine dominantela série se moque d’une culture américaine dominante et de la fragilité de la culture norvégienne. Le sujet de l’immigration est mis à nu au travers du comique de situation, un registre abordé très récemment par les pays nordiques. Cela marque une forte évolution depuis les années 1970, où 50 % de la fiction était représentée par des films policiers.
certains enjeux politiques abordés font polémique en France et en Europecertains enjeux politiques abordés font polémique au même moment en France et en Europe. Dans cette perspective, la série frôlerait presque le genre docu–fiction.
Chiffre annoncé lors du débat « Adaptation et création originale : ennemis intimes ? » au Festival Séries Séries (Fontainebleau-Edition 2014), discussion entre Stefan Baron (producteur -Nice Drama), Tone C. Ronning (directrice des programmes fiction et arts -NRK), Bénédicte Lesage (productrice-Mascaret), Claire Lemaréchal (scénariste).
Les soap operas dominent le paysage télévisuel en Inde. Destinés à un public rural, ils restent très conservateurs dans leur thématique même si certains ambitionnent de faire évoluer les mentalités.
Symboles du divertissement télévisuel populaire des pays hispanophones et lusophones, les telenovelas s’exportent aujourd’hui vers plus d’une centaine de pays à travers le monde. Retour sur les raisons d'un tel engouement.