Novaya Gazeta : dernier bastion de l'opposition politique en Russie ?

Novaya Gazeta : dernier bastion de l'opposition politique en Russie ?

Libertaire, le journal Novaya Gazeta est atypique dans le paysage médiatique russe. Indépendant, il doit cependant sa santé à un mécène, Alexandre Lebedev.

Temps de lecture : 12 min

La liberté des médias demeure un sujet sensible en Russie, ses limites illustrent continuellement la nature d’un régime encore non démocratique. Ces dernières années, sous la double présidence de Vladimir Poutine, puis sous celle de Dmitry Medvedev, l’espace public s’est largement rétracté. Pourtant la situation actuelle est encore loin de ressembler à celle de la période soviétique puisque subsiste, dans le pays, un certain nombre de médias indépendants et qu’Internet constitue un espace largement incontrôlé par l’État.

Ainsi, si la télévision nationale est dominée par des chaînes étatiques, oscillant entre autocensure manifeste et volonté de glorifier le pouvoir en place par une sélection biaisée de l’information, une certaine liberté subsiste, par exemple, dans le domaine des journaux imprimés. Parmi ceux-là, des journaux comme Kommersant, Nezavisimaja Gazeta (« Le Journal Indépendant » en russe) ou évidemment Novaya Gazeta (« Le Nouveau Journal » en russe) se font encore les témoins d’une pluralité d’opinions au sein de la société. Ce dernier journal, notamment par la reconnaissance internationale qu’il a obtenue dans les années 2000, est parfois perçu comme le dernier bastion de l’opposition politique en Russie. Avant de discuter de ce sujet sensible, il convient de noter que la séparation entre médias officiels et indépendants n’est pas claire. Des remarques critiques contre le gouvernement peuvent apparaître virtuellement au sein de n’importe quel média russe, la différence résidera surtout dans leur caractère systématique ou non.

 

Novaya Gazeta et le tribut ensanglanté de la presse "libre"

En 1993, Novaya Ezhednevnaia Gazeta (« Le nouveau Journal Quotidien » en russe) qui va ensuite prendre le nom de Novaya Gazeta (Novaya) s’est créé à la suite d’une scission au sein du collectif rédactionnel du journal Komsomol’skaia Pravda (KP) (« La vérité du Komsomol » en russe), un imprimé soviétique ancien qui va progressivement évoluer vers la presse à scandales en abandonnant les thématiques politico-sociales dans les années 1990. Officiellement, la séparation, à la suite de laquelle près de 50 journalistes de KP claquent la porte, n’est pas conflictuelle, mais représente seulement leur volonté de créer « un journal différent […], pour tous et sans orientation sur de quelconques partis politiques » (1) . Le premier numéro du nouveau journal paraît à la date du 1er avril et est tiré à 100 000 exemplaires. Sur le propre site Internet de Novaya, cet épisode est relaté en russe avec une pointe de lyrisme narcissique alors que sont également présentées les planches du premier numéro. À l’époque, l’objectif affiché était de s’imposer comme un média « honnête, indépendant, riche, bénéficiant d’un tirage de près d’un million d’exemplaires après un an d’activité, couvrant l’intégralité du territoire russe et étant un quotidien ». Après 17 ans, le journal est toujours en cours de parution, même si ses objectifs initiaux ont du être adaptés aux réalités économiques russes.

Aujourd’hui, Novaya Gazeta est un journal important et influent. Le tirage d’un numéro, en comptant les republications d’articles par des journaux locaux, représente près de 700 000 exemplaires. Le journal produit un nombre relatif d’éditions régionales qui sont notamment adaptées par l’inclusion de pages spécifiques depuis l’édition fédérale et de suppléments. Il est par ailleurs devenu trihebdomadaire depuis la fin 2008. Au fil des années, la renommée du journal s’est faite par une volonté d’aborder des thèmes sensibles de la Russie poutinienne, tout en se démarquant du flux de l’information mainstream produite par la télévision. Il s’agit évidemment d’enquêtes sur la corruption des élites politiques russes qui ont valus à Novaya Gazeta de multiples procès, mais aussi sur la montée des mouvements d’extrême droite en Russie ou encore la situation dans la Tchétchénie de Ramzan Kadyrov (2) . Pour Novaya Gazeta, le revers de la médaille sera aussi douloureux ; le journal devenant l’un des endroits les plus dangereux pour exercer une activité journalistique en Russie. Ainsi, au cours de la dernière décennie, au moins six journalistes et activistes liés à Novaya ont été assassinés et aucun de ces meurtres n’a pour l’heure été entièrement résolu (3) .

 
En octobre 2006, l’assassinat commandité de la journaliste Anna Politkovskaïa va attirer l’attention internationale sur le sort des journalistes russes. En Russie, le retentissement est plus limité et concerne en premier lieu la communauté journalistique, bien que le fait soit aussi mentionné par la télévision d’État (4) . Plus récemment, en janvier 2009, l’assassinant de la journaliste Anna Baburova, en même temps que celui de l’avocat Stanislav Markelov, a de nouveau endeuillé la rédaction de Novaya Gazeta. Ce statut de journal à contre-courant possède cependant ses limites. Novaya Gazeta a ainsi été critiqué par différents analystes, et surtout par des organes étatiques, pour certains de ses articles témoignant selon eux d’un parti pris, voire d’un biais intentionnel dans la sélection de l’information. Ce fut le cas en 2005 lorsque le ministère russe des Affaires étrangères a effectivement, fait très rare, pris la peine de réagir assez violement à l’une des publications d’A. Politkovskaïa pour Novaya Gazeta (5) . Sur un autre plan, depuis l’arrivée au capital du journal d’Alexander Lebedev, beaucoup d’observateurs s’inquiètent d’une perte relative de liberté pour Novaya.
 

Un financement devenu ambigüe


À l’été 2006, Alexander Lebedev et Mikhaïl Gorbatchev sont officiellement entrés au capital du Novaya Gazeta en reprenant 49 % des parts du journal et le sauvant pratiquement de la faillite. L’arrivée des nouveaux propriétaires est officiellement justifiée par leur promesse de développer l’imprimé avec notamment le passage à un numéro de plus par semaine. Le reste des parts (51 %) est resté en possession indivisible du collectif rédactionnel. Alors que l’on ne présente plus M. Gorbatchev qui soit-dit en passant était déjà depuis longtemps l’un des mécènes de Novaya, étant déjà présent au moment de sa création, A. Lebedev est une figure moins connue (6) . Ancien du KGB/FSB devenu oligarque milliardaire, il est ensuite entré en politique et a été un temps affilié au parti au pouvoir – « Russie Unie », tout en cultivant toujours une image de franc-tireur, voir d’opposant. En avril 2009, il a été empêché de concourir aux élections de la mairie de Sotchi pour vice de procédure. Il est également intéressant de souligner qu’A. Lebedev est actionnaire majoritaire de l’Evening Standard et propriétaire de The Independent acquis respectivement en 2009 et en 2010. Lors de la reprise de Novaya, il a obtenu 39 % des parts du journal, n’en laissant que 10 % à M. Gorbatchev. Une telle répartition témoigne clairement du fait qu’il représentait le moteur de la transaction. Aujourd’hui, il couvre près de 80 % des coûts du journal (7) dont le chiffre d’affaires (en incluant les publications d’ouvrages effectuées par la maison d’édition « Novaya Gazeta ») est estimé entre 2,5 et 3 millions de dollars américains en 2006 (8) . Alexandre Lebedev explique ses abondantes subventions aux médias par le besoin d’accomplir « une mission sociale ». D’après lui, l’une des raisons du manque de rentabilité de Novaya Gazeta résiderait dans le fait que « beaucoup de publicitaires ont peur de diffuser leurs publicités [au sein du journal], craignant de provoquer le mécontentement des fonctionnaires » (9) .

Effectivement, l’arrivée de ces deux figures au financement de Novaya a suscité des interrogations alors que les deux hommes politiques tentent de regagner une exposition médiatique dans un pays où cela constitue un réel problème pour tous ceux qui ne sont pas fermement alignés sur les positions du gouvernement en place. En 2008, A. Lebedev et M. Gorbatchev ont créé un nouveau parti d’opposition – le Parti Démocratique Indépendant de Russie - d’obédience plutôt social-démocrate et libérale. Actuellement, la réalité du projet est toujours sujette à caution et il est encore difficile de déterminer s’il aura une pérennité (10) .

Aujourd’hui, cette question est posée avec insistance à Dimitri Muratov, le rédacteur en chef de Novaya Gazeta, présent au journal depuis 1993, et aux autres journalistes qui décrivent la relation avec A. Lebedev comme « mutuellement bénéfique » (11) . À notre sens, il s’agit plutôt d’un mal nécessaire. Officiellement, en 2006, Alexander Lebedev avait lui-même déclaré qu’ils (avec Mikhaïl Gorbatchev) « seraient les garants du fait que le journal ne puisse être pressuré ni par les oligarques, ni par l’État » (12) . En réalité, et selon les propres mots de Dimitri Muratov, le rôle de garant de l’indépendance du journal était plutôt initialement dévolu à Mikhaïl Gorbatchev seul (13) . À l’époque, A. Lebedev avait aussi promis de ne pas se mêler de la ligne éditoriale du journal, étant lui-même alors membre du parti « Russie Unie ». Le fait semblait également acquis pour Mikhaïl Gorbatchev, un homme qui ces dernières années a regagné une certaine crédibilité en Russie et qui a aussi, a plusieurs reprises, défendu la politique menée par Vladimir Poutine. Pourtant, cet avis n’était, par exemple, pas partagé par certains des officiels de « Russie Unie » qui s’attendaient à une évolution de la politique informationnelle de Novaya Gazeta après l’arrivée d’Alexandre Lebedev (14) . De même, après cet évènement, certains analystes russes ont effectivement noté une évolution (même minime) des publications de Novaya avec notamment une diminution du nombre de sujets traités, une évolution du style d’écriture et l’apparition de lettres ouvertes d’A. Lebedev au rédacteur en chef en première page du journal, et ce même si le nouveau propriétaire demeurait officiellement en retrait (15) . Pourtant, encore maintenant, le journal garde un caractère d’opposition résolue et ce même s’il tente de ne pas se positionner comme soutien d’un quelconque groupe politique. Il demeure en tout cas un journal de qualité et l’un des plus aptes à se revendiquer comme indépendant.
           
Selon les termes d’Arkady Babchenko, l’un des journalistes influents de Novaya Gazeta, le problème de la liberté des médias en Russie a largement évolué. Ainsi, le risque est désormais moins à la censure traditionnelle ou au mensonge ouvert qu’au développement d’un « vide informationnel » où se forme une vérité subtilement altérée et où la différenciation entre l’importance des différents évènements est progressivement gommée (16) . Finalement, une sélection d’évènements est produite et ensuite diffusée par les médias « officiels », à savoir la télévision qui concentre la majeure partie de la sphère informative, notamment en dehors des principaux centres urbains. Dans ca cadre, l’État possède une sorte de toute puissance sur l’information alors que la persistance de quelques médias indépendants ne suffit pas à créer un réel espace de discussion. Á notre sens, l’existence d’une certaine presse libre et critique en Russie n’est possible que parce qu’elle est permise par le pouvoir central. Novaya Gazeta représente pour l’heure l’une des tentatives pour fournir une information, au moins divergente de celle produite par la télévision, le seul réel média de masse en Russie.
 
 

Vous avez dit presse libre ?


En avril 2009, le nouveau Président a accordé un premier entretien d’importance à la presse écrite russe. Pour ce faire, il a choisit Novaya Gazeta en justifiant que le journal n’avait jamais tenté de plaire à quelqu’un (17) . Il s’agit d’un évènement important et ce malgré une certaine ambigüité de l’entretien mené par le rédacteur en chef de Novaya Gazeta, Dimitri Muratov. Si le Président russe a abordé certains thèmes sensibles comme la corruption ou le manque de liberté politique et d’expression en Russie, il est aussi resté souvent dans le vague sur d’autres sujets importants. Quoiqu’il en soit, il demeure étonnant qu’A. Medvedev ait choisi Novaya Gazeta pour donner son premier entretien à la presse. Pour l’heure, il semble encore un peu tôt pour se prononcer sur les motifs qui l’ont poussé à agir ainsi. S’agit-il déjà d’une volonté de se positionner avant les prochaines élections présidentielles de 2012, voir même plus concrètement des prémices d’une réforme ? D’un début de schisme au sein du tandem qu’il forme avec Vladimir Poutine ou plus simplement d’une tentative pour faire subsister l’illusion d’une liberté des médias en Russie alors que celle-ci ne concerne réellement, au-delà de l’espace Internet, qu’une poignée de journaux écrits et de radios ? Pour l’instant, on ne peut que constater ce fait et noter que Novaya Gazeta joue aujourd’hui un rôle non négligeable dans la vie politique russe. D’ailleurs D. Medvedev a lui-même reconnu qu’il consultait régulièrement Novaya et que le journal devait continuer à paraître et à critiquer le gouvernement, sans qu’il y ait besoin de l’aimer pour cela (18) .

           
Dans une perspective similaire, en janvier 2009, Dmitry Medvedev avait déjà officiellement invité Dimitri Muratov et Mikhaïl Gorbatchev au Kremlin pour témoigner à Novaya Gazeta sa compassion suite au meurtre de la journaliste Anna Baburova survenu plutôt. Après l’entretien, Dimitri Muratov avait rendu une partie de son contenu publique sur les ondes de la radio indépendante Echo Moskvy (« L’écho de Moscou » en russe) (19) sur un ton largement optimiste. On notera également qu’Alexander Lebedev n’avait pas été invité par le Président russe dans ce cadre. Pour polémiquer davantage, autant que faire ce peu, beaucoup d’observateurs ont remarqué que la rencontre s’était produite pendant l’absence du Premier Ministre Vladimir Poutine en voyage à Davos. Encore une fois, il semble difficile d’en tirer des conclusions, même si, à en croire D. Muratov, de multiples sujets ont été abordés, dont la réduction des peines de prison pour certains condamnés, notamment ceux purgeant des peines longues pour crimes économiques. Ce dernier sujet est particulièrement sensible en Russie puisqu’il implique des réductions de peines pour certains condamnés très célèbres comme Mikhaïl Khodorkovsky, Svetlana Bakhmina ou Platon Lebedev.
 

Conclusion

La réalité russe actuelle est telle qu’aucun média ne peut se développer sans appuis au sein du pouvoir. Ainsi, si Novaya Gazeta continue à paraître et à proposer une alternative à l’information officielle, c’est qu’il est encore autorisé à le faire par le pouvoir central. Pourtant, il est aussi évident que le journal dérange certaines élites politiques qui continuent à entraver son activité. La fréquence de la disparition de ses journalistes constitue le signe le plus dramatique, et le plus réel, d’un réel impact au sein de la société russe des articles et révélations que publie l’imprimé. Au-delà de son alignement politique plutôt de droite libérale, Novaya Gazeta est surtout intéressant en ce qu’il constitue l’un des derniers bastions pouvant justifier l’illusion d’une pluralité de l’information au sein des médias russes. Actuellement, les sources d’information traditionnelles sont largement déconsidérées au sein de la population, c’est d’ailleurs la remarque que fait le rédacteur en chef adjoint de Novaya, Serguei Sokolov, dans un entretien à la radio (20) . À notre sens, la question de savoir si le statut de Novaya Gazeta, et plus généralement la situation autour de la liberté des médias en Russie, va évoluer prochainement reste posée. Alors que personne n’a réellement connaissance de la nature du deal passé entre D. Medvedev et V. Poutine, tout le dénouement de cette problématique est en attente des présidentielles de 2012.
           
Du propre aveu de ses collaborateurs et de son rédacteur en chef, Novaya Gazeta ne se pose pas lui-même comme un journal d’opposition politique, mais plus comme un imprimé dénonçant les dérives de la société russe actuelle. De plus, ils insistent toujours sur leur volonté de ne pas s’intégrer aux « jeux politiques ». Il s’agit là peut-être de l’une des clés pour expliquer la subsistance du journal alors qu’il ne se revendique pas officiellement d’un groupe politique particulier. Parallèlement, il s’agit encore une fois de rappeler que la principale source d’information qui forme une large part de l’opinion publique en Russie est constituée par les chaînes étatiques de la télévision. L’impact de la presse imprimée est évidemment d’un degré incomparable. Dans cette perspective, on peut simplement mentionner que très souvent en Russie les tirages des journaux, et notamment celui de Novaya, augmentent en période de crise. Ce fut le cas durant la crise économique de fin 2008 – 2009.
           
Au demeurant, Novaya Gazeta reste aujourd’hui le critique le plus virulent des problèmes de la société russe et est parfois perçu comme le pendant de Rossijskaia Gazeta (« Le journal de la Russie » en russe) qui représente le point de vue officiel du gouvernement. À notre sens, l’évolution future de la ligne éditoriale du journal sera tributaire de plusieurs facteurs dont sa propre viabilité économique, mais également de l’évolution de la fortune politique de son mécène, A. Lebedev. Globalement, toutes ces questions restent liées au thème plus large de l’évolution de la Russie au cours des prochaines années.
 
 

Données clés

Date de création : 1993
Rédacteur en chef de Novaya Gazeta : Dimitri Muratov
Actionnariat : Rédaction de Novaya Gazeta (51 %), Alexander Lebedev (39 %), Mikhaïl Gorbatchev (10 %)
Orientation politique : Droite Libérale
Chiffre d’affaires estimé pour la maison d’édition « Novaya Gazeta » en 2006 : 2,5-3 millions de dollars américains
Tirage estimé (avec republication dans les journaux locaux) : 700 000 exemplaires
Rythme de Parution : 3 fois par semaine depuis fin 2008 (lundi, jeudi, vendredi)
Adresse Internet : www.novayagazeta.ru
Adresse de la rédaction : 101000, Russie, Moscou, Passage de Potapovskij, 3.
 

Bibliographie

Nadezhda, AZHIGIKHINA,  « The Struggle for Press Freedom in Russia: Reflections of a Russian Journalist », in Europe-Asie Studies, Vol. 59, N°8, Routledge, Décembre 2007, pp.1245-1262.

Arkady, BABCHENKO,  Josephine, OLSEN, « Information Vacuum », in Index on Censorship, 37: 116, SAGE, 2008, pp. 116-120.

Birgit, BEUMERS,  Stephen C.HUTCHINGS,, Natalya, RULYOVA,  (dir.), The Post-Soviet Russian Media: Conflicting Signals, London, Routledge, 2008.

Archie, BROWN,  « Forms Without Substance », in Journal of Democracy, Vol. 20, N°2, John Hopkins University Press, Avril 2009, pp. 47-51.

Anna, POLITKOVSKAIA,  Tchétchénie, Le déshonneur russe, Paris, Gallimard, 2005 [2003], [Trad. Galia Ackerman].

Joel, SIMON, « Stopping the Killers », in Index on Censorship, 38: 31, SAGE, 2009, pp. 31-43.

Vladimir, SHLAPENTOKH,  « Two Simplified Pictures of Putin’s Russia, Both Wrong », in World Policy Journal, Vol. XXII, N°4, MIT Press, Winter 2006, pp. 61-72.

Roman, SHLEINOV,  Irena, MARYNIAK,  « Rules of the Game », in Index on Censorship, 36: 6, SAGE, 2007, pp. 6-14.
    (1)

    «Vyshla ‘Novaya Ezhednevnaia Gazeta’ » [Le ‘Nouveau Journal Quotidien’ a commencé à paraître], in Kommersant, N°60 (283), 2 avril 1993.  

    (2)

    Sur ce sujet voir les multiples publications d’Anna Politkovskaïa, une ancienne journaliste de Novaya qui a spécialement écrit sur ce thème avant son assassinat en 2006.

    (3)

    Voir par exemple sur ce sujet de « non-résolution » des assassinats de journalistes en Russie l’article de Joel SIMON « Stopping the Killers », in Index on Censorship, 38: 31, SAGE, 2009, pp. 31-43. 

    (4)

    Le fait a été discuté en Russie et a soulevé une vague de compassion pour la journaliste de Novaya, plus il a permis pour un (très) bref laps de temps de lever partiellement le voile traditionnel des médias officiels sur les sujets sensibles dont s’occupait A. Politkovskaïa et sur ses opinions. Surtout, l’évènement a eu une forte résonnance au sein de la communauté journalistique, plus que dans l’opinion publique. D’ailleurs, il n’a pas non plus occupé longtemps la télévision russe et a rapidement disparu du journal télévisé. Voir, AZHIGIKHINA, Nadezhda, « The Struggle for Press Freedom in Russia: Reflections of a Russian Journalist », in Europe-Asie Studies, Vol. 59, N°8, Routledge, Décembre 2007, pp. 1245-1262 et BABCHENKO, Arkady, OLSEN, Josephine, « Information Vacuum », in Index on Censorship, 37: 116, SAGE, 2008, pp. 116-120.

    (5)

    Voir la réaction officielle (en russe) du Ministère des Affaires Étrangères russe (MID) sur le site officiel du MID concernant la publication de Politkovskaïa en date du 24 janvier 2005. Pour la suite du débat voir aussi, la justification (en russe) d’A. Politkovskaïa sur Radio Svoboda (Radio Liberté) en date du 26 janvier 2005. Pour simplifier grossièrement, le débat portait à l’époque sur la mise en place des négociations pour la résolution de la question tchétchène, plus précisément de la sélection des personnes à associer à de telles négociations. 

    (6)

    Pour un portrait complet en russe voir l’article, " Na ruku chekist » [Ancien de la Tcheka], in Ogoniek (Kommersant), N°8, 1er mars 2010.

    (7)

    MILLOT, Lorraine, « ‘Novaïa Gazeta’;, l’information à mort »<:a>, in Libération, 2 Mars 2009. En 2008, les actionnaires, par accord mutuel, ont réduit le financement de Novaya de près de 25 % sous l’effet de la crise économique. Le chiffre de ses subventions est donné par Alexandre Lebedev lui-même sur son site internet officiel, 22 janvier 2009.

    (8)

    KULIKOVA, Iulia, KOZENKO, Andreij, « ‘Novaya Gazeta’ prodalas’ starym druz’iam » [‘Novaya Gazeta’ s’est vendu à de vieux amis], in Kommersant, N°102, (3433), 8 juin 2006. 

    (9)

    Site officiel d’A. Lebedev, Op. Cit., 22 janvier 2009.

    (10)

    Voir sur le sujet le site officiel d’A. Lebedev et également l’article « Gorbatchev gotov vernutsia v politiku » <:a>[Gorbatchev est prêt à revenir en politique], in Nezavisimaja Gazeta, 30 septembre 2008.

    (11)

    MILLOT, Lorraine, Op. Cit. 

    (12)

    KULIKOVA, Iulia, KOZENKO, Andreij, Op. Cit.

    (13)

    KUZIN, Evgueniij, «Mikhail Gorbachev stal vladeltsem ‘Novoj Gazety’»[Mikhail Gorbachev est devenu le propriétaire de ‘Novaya Gazeta’], in Izvestija, 8 juin 2006.

    (14)

    KULIKOVA, Iulia, KOZENKO, Andreij, Op. Cit.

    (15)

    AZHIGIKHINA, Nadezhda, Op. Cit.

    (16)

    BABCHENKO, Arkady, OLSEN, Josephine, Op. Cit. 

    (17)

    Le propos original est plus radical et est rapporté dans un entretien en russe à la radio Finam Fm avec le rédacteur en chef adjoint de Novaya Gazeta – Serguei Sokolov, 24 avril 2009.

    (18)

    Ce commentaire est rapporté par Dimitri Muratov dans un entretien en russe accordé à la radio indépendante Echo Moskvy< (« L’écho de Moscou » en russe) après un entretien avec le Président Medvedev, 29 janvier 2009.

    (19)

    ibid.      

    (20)

    Radio Finam Fm, Serguei Sokolov, Op. Cit. 

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