« La règle de base, c’est toujours d’aller voir »

« La règle de base, c’est toujours d’aller voir »

Quel est le quotidien d’un reporter de guerre ? Comment couvrir les conflits ? Entretien avec Rémy Ourdan, correspondant de guerre au journal Le Monde, prix Bayeux en 2000 et 2012, réalisateur du documentaire Le Siège.

Temps de lecture : 12 min

Pourquoi avoir choisi le journalisme ?

Rémy Ourdan : Le point de départ, c’est la curiosité. J’avais envie de voir le monde et de le comprendre par moi-même, plutôt justement que de me contenter de lire les journaux. Le journalisme est un bon outil pour essayer de comprendre ce qu’il se passe. Et puis j’avais envie d’écrire.

Pourquoi avoir choisi de couvrir le siège de Sarajevo ?

J’ai eu vingt ans à la fin de la guerre froide, à une époque où, en Europe de l’Ouest et en Amérique du Nord, nous vivions dans l’illusion d’un monde en paix, alors que le monde était, en fait, à feu et à sang. Et tout à coup, la guerre est arrivée en Europe. La chute du mur de Berlin, synonyme d’espoir, s’est traduit dans une région d’Europe, l’ex-Yougoslavie, par le fait de renouer avec la guerre. Une capitale était assiégée : ça paraissait invraisemblable.

Je ne me suis pas posé beaucoup de questions, ça m’a paru naturel d’y aller. Honnêtement, trois ans plus tôt, j’aurais pu partir au Liban, ou trois ans après en Afghanistan. Je partais à l’aventure, sans savoir que j’allais vivre à Sarajevo. Personne ne savait que ce siège allait durer près de quatre ans. Une fois sur place, je comprends assez vite que je m’y sens bien, que c’est intéressant, et que c’est important. Je comprends que ce conflit risque de durer, et que je ne partirai pas avant qu’il soit terminé. Je décide d’y vivre.

Pensez-vous qu’il est nécessaire de vivre avec les populations pour couvrir un conflit armé ?

C’est mieux, bien sûr. Le journalisme, c’est une sorte de point d’équilibre entre l’immersion et la distance. Il faut s’immerger le plus possible pour mieux comprendre, pour être plus subtil, plus proche du sujet, plus proche des gens. Et il faut maintenir une distance pour vérifier les informations, garder une capacité d’analyse et la retransmettre au lecteur. Il n’y a pas de règle, c’est un point d’équilibre très ténu.

Trop de médias demandent à leurs journalistes d’aller trop vite, de passer trois jours sur place et de rentrer. Il y a des gens qui pratiquent très bien l’immersion, en s’installant en tant que correspondant à l’étranger, mais si je devais formuler une critique envers le journalisme aujourd’hui, c’est qu’il a bien intégré la distance mais a un peu oublié l’immersion. Cela dit, je suis un peu mal placé pour dire cela car, au Monde, on nous donne le temps dont nous avons besoin. Mais je vois beaucoup de confrères frustrés par ce manque de temps.

 Si je devais formuler une critique envers le journalisme aujourd’hui, c’est qu’il a bien intégré la distance mais a un peu oublié l’immersion. 

Le tournant, ce fut le « tout info ». Le « tout info » a toujours existé, avec des médias comme la BBC par exemple, puis il y a eu dans les années 1990 l’émergence de médias comme CNN à l’international ou franceinfo en France, qui furent ou sont d’ailleurs de bons médias, donc l’existence du « tout info » n’est pas un  problème en soi : le problème vient de la généralisation du phénomène et de l’exigence de rapidité qui va avec. Par exemple, pendant la bataille de Mossoul, qui est la dernière longue histoire que j’ai couverte même si personnellement j’ai fait des allers-retours, Le Monde a couvert la bataille du début à la fin en permanence, mais nous n’étions pas nombreux à prendre cette décision. Beaucoup de médias sont passés par Mossoul mais peu sont restés sur la durée. C’est dommage, car l’histoire se raconte sur la longueur, et ce n’est pas tous les jours qu’une telle histoire se présente. Je couvre l’Irak depuis 2003, et lors de la bataille de Mossoul, c’était la première fois que nous avions un tel accès à l’armée irakienne et que l’on pouvait travailler avec eux, être sur la ligne de front…

Cela signifie-t-il que seules les grandes rédactions peuvent se permettre une couverture satisfaisante des conflits ?

Je pense que non. Et justement, comme la plupart des rédactions n’envoient plus de reporters à l’étranger, les conflits sont un bon terrain pour les freelances. Ce phénomène a toujours existé, c’était déjà le cas lorsque j’ai commencé en Bosnie. Nous étions une quinzaine de correspondants permanents à Sarajevo, et à l’exception de quelques correspondants salariés de la BBC, de CNN ou du New York Times, 90 % d’entre nous étaient des freelances. Même le chef du bureau de Reuters était freelance : il était simplement, en raison de la situation d’extrême violence, le meilleur que Reuters ait trouvé.

Un siège, c’est un peu particulier. Normalement, lorsque l’on couvre un conflit, on va au front puis on repart, on couvre l’arrière, puis on se repose. On a un rapport au risque plus calculé lorsque l’on peut faire un pas en arrière. Dans un siège, le front et les bombardements sont permanents, donc peu de gens veulent y vivre, et peu de rédactions veulent y envoyer un journaliste. Plus généralement, peu de monde veut vivre dans un pays en guerre. Donc à partir du moment où les médias n’ont pas de journaliste permanent sur place, ils ont besoin de pigistes.

Dans le cas de Mossoul, il y avait 20 à 25 jeunes freelances qui s’étaient installés à Erbil [au Kurdistan irakien] après la prise de Mossoul par Daech en 2014, et qui pendant un an ou deux se sont familiarisés avec l’Irak. Quand la bataille de reconquête de Mossoul a été lancée, ils étaient déjà plus ou moins aguerris, certains parlaient la langue, et certains d’entre eux ont très bien travaillé.

Comment, au Monde, le travail s’articule-t-il entre correspondant et envoyé spécial ?

Cela dépend. Récemment, je suis allé au Venezuela et en Centrafrique, où il n’y a pas de correspondant. Avant, j’ai couvert la déportation des Rohingyas de Birmanie avec le correspondant du Monde dans la région, Bruno Philip. Lui était à Rangoon, et j’ai pour ma part recueilli les témoignages des Rohingyas réfugiés au Bangladesh.

Il y a des dossiers que je suis dans la durée : c’est le cas des guerres des Balkans puis des procès du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, qui fut un travail de vingt-cinq ans, avec plus ou moins d’intensité ; c’est le cas aussi des guerres liées au mouvement djihadiste, depuis 2001.

Et puis il y a des moments où il faut sauter dans l’avion pour couvrir un évènement, c’est la base de mon métier. Quand un évènement surgit, il faut aller voir, au cas où cette histoire soit importante. Parfois on revient assez vite car il n’y a pas de développement significatif, et parfois il s’agit d’évènements majeurs, comme la déportation d’un demi-million de Rohingyas. Il s’agit typiquement d’une situation où l’on réalise assez vite que c’est une histoire importante, qu’il faut y rester le plus longtemps possible. On est là pour s’adapter à ce qu’il se passe dans ce monde. Donc il ne faut pas définir de règle. La règle de base c’est toujours d’aller voir, et ensuite de s’adapter.

Qu’est-ce que cela change, pour un reporter de guerre, d’avoir derrière soi une grande rédaction comme Le Monde ou l’AFP, plutôt que d’être freelance ?

Ce qui change, c’est le confort financier, et c’est important de pouvoir se payer le meilleur traducteur et une bonne voiture. C’est confortable mais ce n’est pas fondamental. Bien sûr, il est aussi plus facile d’avoir accès à un président ou à un Premier ministre ou à un commandant militaire si on travaille au Monde ou au New York Times. Lorsque l’on travaille pour un média prestigieux, les portes vont peut-être s’ouvrir plus facilement que si l’on travaille pour un média peu connu. Et encore, je n’en suis pas sûr, parce qu’un reporter malin et vivant longtemps sur place arrivera toujours à trouver des accès. Sur le fond de toute façon, ça ne change rien de fondamental : un reportage est un reportage.

Qu’est-ce qu’un bon reportage de guerre ?

C’est un reportage qui, autant que possible, donne à comprendre l’étendue et l’intensité de la situation. Ce qui fait un bon reportage de guerre, c’est l’ensemble d’une couverture, c’est rarement un seul papier. Cela peut être un travail solitaire ou, comme souvent dans un journal, un travail d’équipe. Un article c’est une petite pierre, et il faut beaucoup de petites pierres pour faire un bon reportage. Cela peut prendre des mois, voire des années de travail. Pour un bon reportage de guerre, il faut du temps.

Dans l’immersion, est-il toujours facile de garder son rôle de journaliste ? Est-ce que dans la vie d’un reporter de guerre, on songe parfois à sortir de ce rôle ?

Ce n’est pas juste que l’on y pense, cela arrive tout le temps. Je ne pense pas que le rôle du journaliste soit un rôle immuable et intangible. Nous sommes d’abord des êtres humains, au milieu d’autres êtres humains. Durant un conflit, on se retrouve dans des situations chaotiques et violentes, au milieu de la souffrance et de la douleur, on rencontre des gens dans des situations tragiques, donc je ne me pose pas la question en ces termes. Le journaliste fait son travail du mieux qu’il peut et à la fin de la journée, si tout va bien, il y aura un papier. Mais l’autre question est de savoir comment on se comporte avec les gens dans la guerre. Nous ne sommes pas l’ONU, nous ne sommes pas dans la neutralité absolue face aux situations et aux gens.

 Nous ne sommes pas l’ONU, nous ne sommes pas dans la neutralité absolue face aux situations et aux gens. 

Quand il y a un blessé par exemple, quel que soit son camp d’ailleurs, bien sûr que l’on s’en occupe si personne d’autre n’est là pour lui porter secours. Cela s’appelle déjà intervenir dans la guerre, c’est sortir de son rôle de journaliste. En ce qui me concerne, dans la guerre, cela m’arrive en permanence. Donc, ces grandes questions ne se posent pas trop, les choses se font assez naturellement. Si je peux rendre service, je le fais. Cela ne signifie pas que l’on soit partisan. L’essentiel, en tant que journaliste, est d’être le plus juste possible, d’être au plus proche de la vérité. Et s’il s’agit de monter un combattant blessé dans la voiture, ce n’est pas un problème, cela ne changera rien à mon papier du soir. Bien sûr, il y a des limites, on va éviter de transporter des cargaisons d’armes, mais cela ne se présente pas. Personne ne nous demande ça.

Les djihadistes ont un rapport plus hostile avec les journalistes que nombre d’autres combattants sur d’autres terrains de guerre. Comment continuer à documenter le djihadisme dans ces conditions ?

J’essaie de couvrir le djihadisme depuis le 11 septembre 2001, et c’est presque impossible. Le djihadisme, malheureusement, on le couvre à distance. On s’en approche quelque fois, mais d’assez loin. Lorsque j’ai pu approcher des djihadistes, c’était des ex-djihadistes, des déserteurs, des repentis.

Les mouvements djihadistes ne veulent pas de journalistes. Et s’ils tombent sur un journaliste, ils le kidnappent ou le tuent, davantage pour sa nationalité, sa communauté ou sa religion que pour sa profession, d’ailleurs. Ils organisent seuls leur propre communication et leur propre propagande, donc c’est très compliqué à couvrir. L’avantage est qu’ils écrivent beaucoup. On peut donc analyser à distance ce qu’ils disent, mais cela ne fait pas un reportage. Le djihadisme, ce n’est pas le paradis du reporter.

 Le djihadisme, ce n’est pas le paradis du reporter. 

Les djihadistes nous posent un problème d’accès que l’on rencontre souvent avec les systèmes totalitaires. En Syrie, le régime a aussi refusé de donner un accès libre aux journalistes. En Sierra Leone, nous pouvions couvrir l’intervention britannique et les forces pro-gouvernementales, mais pas les rebelles du RUF, qui n’ont jamais accepté de journalistes. Durant la seconde guerre mondiale, à ma connaissance, ni Hitler ni Staline ne voulaient que les journalistes travaillent librement sur les territoires qu’ils contrôlaient. On peut énumérer beaucoup de situations où les journalistes ne peuvent pas travailler librement.

Quel conflit s’est avéré le plus compliqué à couvrir pour vous ? Pourquoi ?

Les mouvements djihadistes justement, parce que par définition ils ne veulent pas de nous. Dans ces cas de figure, soit la prise de risque n’existe pas parce qu’on reste à distance, soit elle est absolue parce qu’on s’approche trop. En clair, on ne va pas sur leur territoire, sinon on finit en pyjama orange sur une vidéo. Y aller, c’est une prise de risque absurde, donc on reste à distance et on essaie de comprendre.

Ces territoires deviennent-ils alors des trous noirs de l’information ?

Oui et non, car depuis une dizaine d’années, les réseaux sociaux multiplient les sources d’informations, en provenance à la fois des populations et des combattants. Ensuite, il faut recouper ces sources et les vérifier. En fait, ces zones sont des trous noirs pour les reporters, mais pas pour l’information. 

Ces images de provenances diverses soulèvent-elles de nouvelles questions pour votre métier ?

Évidemment, c’est mieux si des reporters professionnels sont sur place, et vérifient tout. Néanmoins, heureusement qu’au cours des sept années de guerre de Syrie, il y a eu tous ces activistes syriens pour nous transmettre de l’information. Il y a eu plus de 60 sièges en Syrie, et presque tous ont été inaccessibles aux journalistes professionnels. Alors il y a sans doute eu des erreurs, des fausses informations diffusées, mais beaucoup d’informations très sérieuses sont sorties de civils syriens qui se trouvaient à des endroits totalement inaccessibles à des journalistes professionnels.
 

 Je déteste l’expression « journaliste-citoyen », ça ne veut rien dire. 

Le journalisme est un métier qui nécessite une éthique particulière. Les activistes syriens — même si certains sont devenus d’excellents journalistes — ne sont pas, au départ, des journalistes, ils sont des sources, au même titre que d’autres sources. Le journaliste est envahi par un flot de sources, et il essaie d’y trouver de l’information. Je pense qu’il ne faut pas critiquer la multiplication des sources. C’est toujours mieux d’en avoir beaucoup plutôt que d’être confronté à des trous noirs de l’information. Ce qu’il faut critiquer, c’est ceux qui confondent le journalisme professionnel et les sources encore non vérifiées, car ce n’est pas la même chose. Je déteste l’expression « journaliste-citoyen », ça ne veut rien dire. Chacun des rôles est important et respectable, mais différent.

N’est-ce pas décourageant, pour un reporter de guerre, de documenter un conflit sans que cela ne change quelque chose ?

Cela a pu m’atteindre au début. Quand je passais à Paris alors que je vivais à Sarajevo, et que je voyais que tout le monde s’en fichait, cela me mettait en colère. Aujourd’hui, avec plus d’expérience, cette colère s’est atténuée. J’ai décidé que, quel que soit le nombre de lecteurs, leur intérêt ou absence d’intérêt, mon travail sera le même. C’est aux gens de s’en saisir ou pas. Je sais pourquoi je fais ce métier, et ça ne dépend pas du nombre de lecteurs.

Quelles évolutions votre métier a-t-il connu depuis vos débuts ?

Pour moi, le métier est resté le même. Je perçois cependant deux tournants : l’arrivée du « tout info » au début des années 1990, déjà évoqué, et l’arrivée des réseaux sociaux dans les années 2000. Cela nous donne beaucoup plus de sources. C’est lors de la révolution iranienne de 2008 que les réseaux sociaux ont occupé pour la première fois un rôle prépondérant, puis avec ce qu’on a brièvement appelé les « Printemps arabes ». Mais, au fond, cela ne change pas le métier. Il y a peut-être plus d’informations à traiter. En conséquence les reporters sont, sans doute, plus cultivés qu’avant, mais c’est tout.  Le métier, c’est toujours de faire parler les gens, de vérifier l’information…

Pour ma part, je fais toujours ce métier de la même façon, et j’espère un peu mieux qu’à mes débuts. La base reste des choses vues, entendues, de faire parler les gens, d’obtenir des témoignages. On est très bien accueillis dans les pays en guerre, et on rencontre beaucoup de gens qui veulent nous parler de leur histoire pour que le monde sache ce qu’ils vivent. Pour eux, nous sommes des messagers.

Y-a-t-il  une forme d’addiction à la guerre, dans votre métier ?

Je ne sais pas, mais il y a parfois des addictions à des histoires. Tant que l’histoire n’est pas finie, c’est vrai qu’on a envie d’aller au bout, et c’est difficile de rentrer. C’est dur de laisser l’histoire en plan et les gens derrière, car tant qu’elle dure, on reste un peu là-bas dans sa tête. En plus, avec les moyens de communication modernes, on reçoit les messages des gens sur place, et en ce qui me concerne, c’est compliqué de couper les ponts. Mais ensuite, quand on a l’impression d’avoir bouclé un cycle, on peut parfois être ravi de rentrer et retrouver sa vie en France.

C’est une petite communauté, les reporters de guerre ?

Il y a des milliers de journalistes qui passent quelques jours ou semaines sur un conflit, mais ceux qui y passent beaucoup de temps au fil de leur vie sont peu nombreux, peut-être entre 50 et 100 dans le monde, donc c’est une petite famille. Au regard de ce que l’on vit ensemble, cela créé des liens très forts. Entre nous, il n’y a pas de compétition comme cela peut exister dans certaines autres rubriques. Au contraire, on est très proches et très solidaires. On se voit souvent, même en temps de paix, dans nos pays respectifs. On se voit pour les mariages, pour les enterrements aussi, car c’est un métier où l’on meurt beaucoup, et on se voit comme ça, sans raison particulière, parce qu’on est amis.

Vous connaissez votre prochaine destination ?

Non. Parfois j’ai des plans en avance, parfois non. L’avantage au Monde, c’est que l’on peut alterner entre l’actualité et le reportage magazine. Donc je fais les deux. Du jour au lendemain, je peux être appelé pour être envoyé quelque part. C’est le quotidien d’un reporter, même si cela n’arrive pas tous les matins.

Avez-vous un regret ?

J’en ai mille ! La vraie frustration vient du manque d’accès à certains endroits. C’est assez rageant d’apprendre ce qu’il s’est passé quelque part sans avoir pu le couvrir directement. La grande frustration de ces dernières années, c’est évidemment la Syrie, mais il y a aussi d’autres endroits qu’il est difficile de couvrir. Parfois, de manière plus limitée, les regrets peuvent provenir de la décision d’un rédacteur en chef. Ou parfois d’accidents, qui obligent à s’interrompre un reportage : j’ai par exemple couvert la première moitié de la guerre en Libye, puis je n’ai pas pu couvrir la deuxième moitié parce que j’ai eu un accident de moto, et je regrette de ne pas avoir vécu la chute de Tripoli. D’une manière générale, même si nous sommes là pour nous adapter aux contraintes, l’idéal est de travailler longtemps, librement, sans entrave.

Crédit photo : Patrick Chauvel.

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