Enfermer l’utilisateur dans des goûts stéréotypésAu cœur de leurs modèles respectifs, les données de l’utilisateur qui, une fois collectées, constituent de fiables statistiques sur les habitudes de consommation et alimentent les algorithmes de recommandation afin de suggérer des contenus personnalisés. Ces algorithmes participent désormais eux-mêmes à la création de valeur des œuvres culturelles. Le risque ? Enfermer l’utilisateur « dans des goûts stéréotypés ou des horizons très limités », selon les mots d’Isabelle Falque-Pierrotin, présidente de la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés)… Et perdre du même coup une des valeurs centrales de la culture : l’élargissement des possibles.
Depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, les chaînes de télévision russes travestissent la réalité du conflit en cours. Vecteurs assidus de la propagande du Kremlin légitimant « l’opération militaire spéciale », elle s'efforcent aussi de donner un sentiment de « normalité » à la vie quotidienne.
Si, au sortir de la guerre et dans les années 1970, il faut maintenir la cohésion de la nation, dans les années 1980 et 1990, la parole s’ouvre et se complexifie, laissant place aux récits intimes des témoins directs de la guerre puis à ceux de leurs enfants et petits-enfants.