Ou sept grandes familles : la famille Marinho (groupe Globo) est à la tête d’un des plus importants conglomérats médiatiques d’Amérique Latine ; la famille Civita possède le groupe Abril, le plus grand éditeur de magazines et périodiques du pays dont le magazine Veja le plus lu du pays ; la famille Frias possède le journal le plus vendu au Brésil, Folha de São Paulo, ainsi qu’un institut de sondage, Datafolha. Les Mesquita sont les propriétaires du deuxième quotidien le plus lu du pays, O estado de São Paulo ; la famille Saad est à la tête de la 3e chaîne de télévision, TV Bandeirantes ; la famille Abravanel est à la tête de TV SBT disputant la 2e place avec Rede Record. Edir Macedo est le propriétaire de Rede Record.
À titre d’exemple, voir le travail de recherche universitaire portant sur la manière dont les couvertures du magazine Veja agencent l’idée d’insécurité économique nationale : CRUZ, A. C. S, A construção da insegurança econômica nas capas da revista Veja, BOCC. Biblioteca On-line de Ciências da Comunicação, v. 1, p. 1-15, 2007
Dont le scandale du Mensalão mettant directement en cause le PT : cette affaire consistait en un système de financement et de corruption de parlementaires de l’opposition en échange de leur soutien assurant ainsi chaque mois des alliances favorables au PT qui ne dispose que de 18 % des sièges parlementaires. Pour en savoir plus sur les scandales et le système politique et électoral brésilien voir le dossier réalisé par les étudiants du master Amérique latine de l’IEP Grenoble, sous la direction de Frédéric Louault, dans le cadre de l’atelier « Observation électorale OPALC – Brésil 2010 ».
Le 18 septembre, lors du meeting Campinas. Voir l’article de Fabricio Vasselai « Lula, a imprensa e as eleiçoes » L’article interroge les conséquences d’un tel débat sur la partialité de la presse lorsqu’il est porté par la presse elle-même (c’est le cas de A folha de Sao Paulo) concluant sur un devoir de regard critique sur les gouvernements et lorsqu’il est porté par Lula et Dilma, accusés ensuite de vouloir museler la presse.
Opération « Revitalisation du Centre » de São Paulo en mars 2005 : expulsion brutale des pauvres et des sans toit du centre ville. Voir les différentes figures de la gouvernance de José Serra dans l’article de R. F. Amaral « Carniceria Tropical : a agressão de José Serra sobre o povo de São Paulo »
Plusieurs députés et sénateurs brésiliens ont été impliqués en 2006 dans une affaire frauduleuse cons istant en de faux appels d'offre pour l'achat d‘ambulances. Entre 2001 et 2006, près de 110 millions de reais (soit 47,5 millions d’euros) ont ainsi été détournés. Une Commission Parlementaire d'Enquête (CPI) créée en juin 2006 a préconisé, en août, la cassation de 72 parlementaires impliqués dans l’affaire. En avril 2007, la Chambre des Députés, invoquant « l’absolution par les urnes » décide de ne pas casser les mandats des parlementaires impliqués dans le scandale ayant été réélus.
À côté de ces traitements partisans, la revue de centre gauche Istoé, occupant la troisième place en termes d’exemplaires vendus, loin derrière Veja et Epoca, propose un traitement journalistique plus objectif en commençant par présenter dans ses éditions du 15 mai, du 9 juin et du 23 juin, les discours des candidats et leurs programmes électoraux.
Affaire concernant Erenice Guerra, la ministre de la Casa Civil (équivalent du Premier ministre) ayant démissionné le 16 septembre, accusée de népotisme et de trafic d’influence impliquant son fils, chef d’entreprise, qui aurait profité de sa position pour négocier des prêts à des taux préférentiels.
Une semaine avant les élections, Sensus estimait Dilma à 54 % des votes. La veille du jour des élections Vox Populi l’estimait à 53 % des votes et Datafolha l’estimait à 50 %. Le jour des élections sur l’enquête portant sur la sortie des urnes, Ibope donnait la candidate Dilma gagnante dès le 1er tour avec 51 % des voix.
Le scandale de l’achat de votes aux parlementaires (« mensalão ») impliquant le ministre de la Casa Civil, Zé Dirceu ; la reforme de la sécurité sociale avec une baisse des cotisations patronales ; le développement de l’agrobusiness ; la non réglementation de l’Impôt sur les Grandes Fortunes (IGF).
En mai 2010, le Programme Alimentaire Mondial (PAM) a décerné le prix de Champion Global de la bataille contre la faim Pour illustrer un de ces programmes, Bolsa Família distribue 13 milliards de reais (soit environ 5,6 milliard d’euros) à 12 millions de millions de familles, environ 46 millions de personnes, soit ¼ de la population brésilienne qui reçoit ainsi entre 22 et 200 reais par mois (soit entre 9,5 et 86 euros par mois) . En contrepartie ces familles doivent vacciner leurs enfants et garantir l’assiduité scolaire.
Durant le premier mandat de Lula (4 ans), les entrepreneurs les plus riches du pays ont vu leurs bénéfices augmenter de 400 % tandis qu’en deux mandats de Lula (8 ans), le salaire minimum a augmenté de 57 %. Il est aujourd’hui à 510 reais soit environ 220 euros. Source : Brasil de Fato, 30 juillet 2010.
6e pays le plus violent du monde, derrière le Savador, la Colombie, le Guatemala, les Iles Vierges (États-Unis) et le Venezuela, lorsque l’on considère le taux d’homicide (autour de 25,8 pour 1000). Source : Whosis e Census cité dans Mapa da violencia 2010, Instituto Sangari (carte de la violence au Brésil)
Sous Fernando Henrique Cardoso (président de 1995-2003), les banques ont fait un chiffre d’affaire tournant autour de 34,3 milliards de reais (soit environ 15 milliards d’euros). Sous les deux mandats de Lula, ce chiffre a été multiplié par cinq en atteignant environ 170 milliards (soit environ 73,5 milliards d’euros). Source : Brasil de Fato, 30 juillet 2010.
Sur la question de la réforme agraire au Brésil voir GOHN, M. da G. Os Sem-Terra, Ongs e Cidadania: a sociedade civil brasileira na era da globalização, São Paulo: Cortez, 2000 et STÉDILE, João Pedro e FERNANDES, Bernardo Mançano. Brava Gente: a trajetóriado MST e a luta pela terra no Brasil, São Paulo: Editora Fundação Perseu Abramo,1999.
Comme « l’affaire Paulo Petro » membre du PSDB accusé d’avoir détourné 4 millions de reais d’une caisse noire destinée à la campagne de José Serra. Serra commence par nier connaître Paulo Preto avant de reconnaître publiquement le détournement d’argent et de proclamer à la presse que Paulo Preto est innocent.
Le phénomène des fake news interroge un élément important de nos personnalités, à savoir notre crédulité, qui nous pousse à croire des informations qui ne devraient peut-être pas être crues. Éléments d’explications avec Gérald Bronner.