Invités des talk-shows et émissions de divertissement : tous les mêmes ?

Invités des talk-shows et émissions de divertissement : tous les mêmes ?

Les talk-shows et les émissions de divertissement sont caractérisés par la présence d’invités. Les présentateurs font-ils appel à de nombreuses personnalités venues d’horizons variés ou plutôt à un nombre restreint ? Analyse des relations entre les présentateurs et leurs invités.

Temps de lecture : 13 min

Cette étude statistique consacrée aux personnalités invitées dans les émissions de talk-show et divertissement des chaînes de télévision et de radio historiques porte sur la période du 1er janvier 2010 au 31 décembre 2015.

Qui sont ces personnalités ? Quelles sont les professions les plus représentées parmi les participants ? Sur quelles chaînes et dans quelles émissions sont-ils les plus présents ? Quels sont les parcours entre les chaînes qu’empruntent les animateurs-vedettes ? Quelles sont les affinités existantes entre les animateurs et leurs invités ? Quels sont les réseaux d’animateurs/invités ? Cette analyse se propose de répondre à ces questions, à l’aide d’outils graphiques permettant d’explorer statistiquement les réseaux d’invités, grâce à des filtres de recherche dynamiques.
 

Canal+ et Europe 1 offrent le plus grand nombre d’émissions de talk-shows et de divertissement du PAF

Les graphiques de cette étude sont conçus sous forme interactive. Cliquez sur les logos des chaînes pour afficher les données en détail chaîne par chaîne. Si vous souhaitez afficher à nouveau l’ensemble des chaînes, cliquez encore une fois sur le logo. Les données s’affichent automatiquement lorsque vous passez le pointeur de votre souris sur les graphiques.
 

Canal+ et Europe 1, premiers diffuseurs sur les genres talk-show et divertissement entre 2010 et 2015, avec respectivement 3 451 et 5 228 émissions.
Parmi les chaînes de TV étudiées, Canal+ est celle qui diffuse le plus grand nombre d’émissions de talk-show et de divertissement sur la période (3 451 au total sur 2010-2015 sur les deux genres). Ces émissions totalisent un volume de 2 388 heures de programmes. Le genre talk-show représente à lui seul huit programmes (sur 14 au total), pour 3 255 émissions d’une durée totale de 2 194 heures. Le Grand journal est le talk-show qui compte le plus d’occurrences (2 223 émissions). France 5 arrive derrière avec son unique talk-show quotidien C à vous, qui totalise 2 162 diffusions sur la période pour 1 350 heures d’antenne, ce qui en fait le 2e programme du corpus en nombre d’émissions. Si l’on regarde maintenant en nombre de programmes (on distingue dans cette étude un programme ou collection d’une émission ; un programme ou collection compte différentes diffusions, que nous avons appelées ici émissions. Par exemple, Vivement dimanche est un programme diffusé tout au long de l’année le dimanche de 14h15 à 16h10 ; la diffusion un dimanche donné, comme le 08 novembre 2015, est appelée émission), c’est France 2 qui est en tête du classement sur le genre talk-show, avec au total 16 programmes diffusés sur la période, correspondant à 1 769 émissions (2 632 heures). Tous genres confondus, la deuxième chaîne est celle qui compte le plus de collections (55 au total sur la période d’étude).
 
Pour le divertissement, France 3 est la chaîne la plus active, avec au total 572 émissions réparties sur 15 programmes, totalisant 688 heures. Le programme Les Grands du rire est le divertissement TV qui compte le plus grand nombre d’émissions (245 sur la période). En nombre de programmes, TF1 est en tête avec 43 collections diffusées entre 2010 et 2015, correspondant à 345 émissions, la plupart étant des programmes événementiels. France 2 n’est pas non plus en reste sur le genre, avec 39 programmes diffusés entre 2010 et 2015, totalisant 363 émissions pour une durée de 639 heures.
 
En ce qui concerne la radio, Europe 1 est de loin la chaîne la plus dynamique dans l’offre de talk-show et divertissement, avec 5 228 émissions diffusées entre 2010 et 2015 (27 collections et 7 246 heures d’antenne). Europe 1 se distingue d’ailleurs du reste du panel par le grand nombre de talk-shows diffusés (22 au total, soit 4 550 émissions), étant ainsi la première chaîne sur le genre. Le groupe Radio France est également bien positionné, que ce soit France Culture avec les talk-shows (1 322 émissions, soit 1 853 heures) ou France Inter pour le divertissement (1 574 émissions, soit 2 176 heures). Cette dernière est d’ailleurs la première radio sur le genre divertissement au cours de la période étudiée, avec la diffusion de 13 collections.
 

France 2 et Europe 1, championnes des invitations

France 2 et Europe 1 sont les chaînes qui comptabilisent le plus d’invitations sur les genres étudiés, avec respectivement 10 164 et 13 994 passages d’invités sur la période.

Entre 2010 et 2015, France 2 est la chaîne historique qui comptabilise le plus grand nombre d’invités, avec 10 164 passages dans ses émissions de talk-show et divertissement. Canal+ est la deuxième chaîne en termes de nombre d’invités, avec 10 143 passages comptabilisés entre 2010 et 2015, pour quatre fois moins de collections que France 2. La troisième place du podium des chaînes de TV en nombre d’invités est occupée par France 5, avec au total 6 866 invitations entre 2010 et 2015. Sur le genre talk-show seul, la hiérarchie est légèrement différente, avec en tête Canal+ (9 397 invitations), suivi par France 2 (7 199 invitations) et France 5 (6 866 invitations). Sur le divertissement, c’est France 3 qui compte le plus d’invitations (3 430 entre 2010 et 2015), devant France 2 (2 965 passages) et TF1 (2 739 passages).

Pour les radios, on retrouve un classement identique à celui observé en termes de nombre d’émissions, avec au premier rang Europe 1 (13 994 invitations sur les deux genres), suivie de loin par France Culture (4 496 invitations) et France Inter (3 979 invitations). En ce qui concerne les talk-shows, c’est donc Europe 1 qui cumule le plus de passages d’invités sur son antenne, devant France Culture et RMC(1). Par ailleurs, c’est sur les programmes de divertissement de France Inter et RTL que l’on retrouve le plus grand nombre de personnalités invitées en plateau.
 

Les talk-shows, carrefours d’audience pour les chaînes

Forte affluence d’invités sur les talk-shows d’avant-soirée et de première partie de soirée, ainsi que sur les divertissements du matin et de journée.
Le classement des programmes TV qui comptent le plus d’invités est dominé par les grands talk-shows d’avant-soirée et de première partie de soirée qui sont des véritables carrefours d’audience pour les chaînes. On retrouve au premier rang Le Grand journal de Canal+ (6 994 invitations et 3 323 invités différents sur la période), C à vous (6 866 invitations et 2 639 invités différents) et 28 minutes (2 607 invitations et 1 559 invités différents).
 
Parmi les talk-shows de deuxième partie de soirée qui comptent le plus d’invités figurent essentiellement les programmes de France 2 comme Ce soir (ou jamais !) auparavant sur France 3 (2 608 invitations au total sur les deux chaînes et 1 685 invités différents). Le talk-show de Frédéric Taddeï montre d’ailleurs une diversité assez élevée en termes d’invités, puisque on observe en moyenne entre 5 et 7 invités différents par émission, sur un total de 8 à 9 invités en moyenne.
 
On voit également beaucoup d’invités sur certains talk-shows de journée, notamment les rendez-vous dominicaux de Michel Drucker (Vivement dimanche et Vivement dimanche prochain, respectivement 1 711 et 1 209 invitations, dont 1 207 et 687 invités différents) ou de Stéphane Bern (Comment ça va bien ! avec 1 083 invitations au total, dont 696 invités différents).
 
En radio, les talk-shows de mi-journée et de journée convient un nombre significatif de participants, à l’image du programme quotidien de France Culture La Grande table (3 716 invitations et 2 223 invités différents). Il s’agit de l’émission de radio qui compte le plus grand nombre d’invitations et également d’invités différents sur la période. Par ailleurs, les talk-shows du matin d’Europe 1 accueillent un nombre important de participants, à l’image de C’est arrivé demain (1 110 invitations dont 890 invités différents), Le Grand direct de Jean-Marc Morandini et ses différentes rubriques thématiques (Médias, Actu, Info, Santé), qui font intervenir beaucoup de professionnels ou encore les programmes humoristiques et décalés comme Faites entrer l’invité de Michel Drucker et Les pieds dans le plat de Cyril Hanouna. Sur la tranche du matin, il faut relever également la présence du talk-show quotidien de RTL Laissez-vous tenter, qui réunit 439 invitations entre 2010 et 2015, dont 358 invités différents.
On observe enfin un nombre significatif d’invités sur les talk-shows radiophoniques de première partie de soirée, tels qu’Europe 1 Social Club (1 661 invitations pour 1 388 invités différents), Des clics et des claques (1 135 invités dont 1 017 invités différents) ou Bienvenue chez Basse (1 242 invités dont 762 invités différents).
 Ce sont sur les tranches du matin et de journée que les divertissements réunissent le plus grand nombre d’invités 

Bien que la plupart des programmes de divertissement étudiés soient diffusés en première partie de soirée, notamment les émissions-phares de France 2, TF1 et M6, ce sont sur les tranches du matin et de journée que les divertissements réunissent le plus grand nombre d’invités. C’est notamment le cas de Les Grands du rire de France 3, qui cumule 1 694 invitations dont 921 invités différents entre 2010 et 2015, soit le premier divertissement en termes d’invités.

En radio, on peut citer la matinale quotidienne de Stéphane Bern À la bonne heure sur RTL (1 243 invitations, dont 750 invités différents) et Le fou du roi (981 invitations, dont 832 invités différents).

Des invités issus majoritairement des métiers du cinéma et de la musique

Prédominance des métiers du spectacle, en particulier le cinéma et la musique, dans les invités des talk-shows et divertissements.

On note une forte prédominance des métiers du spectacle dans les participants aux émissions de talk-show et de divertissement, en particulier le cinéma (2 452 participants sur la période d’étude, totalisant 15 659 passages) et la musique (2 204 participants, pour 11 678 passages). La surreprésentation de ces deux secteurs se retrouve aussi bien chez les invités masculins et féminins. La catégorie « musique » est essentiellement représentée dans les programmes de divertissement, ce qui s’explique par la forte présence d’émissions musicales dans le corpus de l’étude. A contrario, les programmes de talk-show font intervenir des personnalités de catégories professionnelles plus diverses, au premier rang desquelles se trouvent le journalisme, la politique, la littérature et les médias (TV et radio).

Certains secteurs d’activité sont particulièrement sous-représentés par les participants aux émissions de talk-show et divertissement, tels que l’agriculture (14 personnes invitées 63 fois au total), la religion (51 personnes invitées 245 fois) et dans une moindre mesure l’éducation (71 personnes invitées 252 fois).
 
Il faut également relativiser ce classement dans la mesure où il ne rend compte que de la présence médiatique relative des personnalités, calculée ici en nombre de passages, et n’intègre pas la durée des émissions ni celles des interventions. En effet, une personne peut être invitée peu de fois à la télévision et à la radio mais bénéficier en revanche d’un temps de parole important et donc d’une présence médiatique élevée.
 

Patrick Bruel et Nolwenn Leroy, premiers invités sur les plateaux

 

 Seulement 5 femmes sont représentées dans le classement des 15 premiers participants  

Patrick Bruel est la première personnalité invitée dans les émissions de divertissement et talk-shows entre 2010 et 2015, avec au total 99 invitations. L’acteur est en effet un habitué des plateaux des émissions de flux, ses passages se répartissant à peu près à égalité sur les deux genres, et sur une grande diversité de chaînes aussi bien TV que radio. Avec au total 89 passages sur la période d’étude, la musicienne Nolwenn Leroy est la première participante femme du classement ; on la voit le plus souvent dans les programmes de divertissement et talk-shows de France Télévisions. À noter que seulement 5 femmes sont représentées dans le classement des 15 premiers participants.

Stéphane Bern, le roi des animateurs


Avec au total 1 990 émissions animées totalisant 2 464 heures d’antenne, Stéphane Bern est l’animateur dont la présence médiatique est la plus importante sur la période 2010-2015 sur les genres étudiés. C’est également celui qui est présent sur le plus de chaînes différentes (France 2, France 3, France Inter et RTL), avec des collections emblématiques du PAF comme Le Fou du roi, À la bonne heure et Comment ça va bien ! Pendant cette  période, il a animé ou co-animé 9 programmes.

Des animateurs qui tendent à toujours inviter les mêmes personnes

Concentration sur les plateaux des émissions de flux d’un nombre restreint de célébrités qui évoluent dans les mêmes réseaux médiatiques.

On observe une importante densité au niveau des connexions entres les animateurs et leurs invités, ce qui illustre bien la tendance de la part des animateurs du corpus à inviter globalement les mêmes personnes dans leurs émissions. S’il est vrai que les animateurs ont des affinités avec certains invités, celles-ci sont la plupart du temps « non exclusives » ; autrement dit la plupart des personnes invitées régulièrement sur les plateaux des talk-shows et des divertissements ont été invitées à peu de reprises par un même animateur. En effet, de manière générale, les personnalités qui sont les plus souvent invitées ne sont pas liées à un seul présentateur, mais sont au contraire connectées à un grand nombre d’animateurs.

Dans l’ensemble, mis à part certaines personnalités « stars » qui peuvent faire l’objet de plusieurs dizaines d’invitations sur la période, la majorité des personnes invitées à participer aux programmes de talk-show et divertissements le sont de façon plus ponctuelle (moins de 5 passages).
Cette situation de concentration d’un petit nombre de participants qui cumulent un grand nombre d’invitations est particulièrement visible dans les secteurs de la médecine, de la communication, des affaires ou encore de la religion.
 

Précisions méthodologiques

Cette étude a été menée conjointement à l’Ina par Gautier Poupeau, architecte de données à la DSI, Raphaël Luce et Clément Malherbe, chefs de projet au service Expertise, conseil et études de la Direction déléguée à l'Enseignement, la Formation et au Conseil, avec la collaboration de la Direction déléguée aux Collections, avec le concours de Dominique Fackler, Elodie Gilet et Emmanuel Pije. 

Le choix de centrer notre analyse aux programmes de talk-show généralistes et aux divertissements au sens strict est lié à la place importante qu’occupe ce type de programmes sur les grilles des chaînes et au succès qu’ils rencontrent auprès des téléspectateurs en termes d’audience (Selon l’Entertainment TV Report 2016 de Médiamétrie, le genre divertissement représente à lui seul près d’¼ de la tranche de première partie de soirée des chaînes historiques). Les chaînes de la TNT, qui sont pourtant d’importants diffuseurs de ce type de programmes, n’ont pas pu être intégrées au périmètre de l’étude, faute de disposer de données exhaustives dans les bases documentaires de l’Ina sur toute la période d’étude. 
 
N’ont pas été pris en compte ici tous les autres programmes de flux faisant intervenir des personnalités en plateau, tels que les programmes de télé-réalité, l’information (JT), les sketchs et programmes courts, les magazines et reportages, les émissions sportives, les émissions de débat sur la politique et l’économie, les soirées électorales et les émissions religieuses. De même, les jeux n’ont pas intégrés au corpus de l’étude, hormis ceux faisant intervenir des personnalités en plateau, comme par exemple Le Grand Concours des animateurs (TF1) ou encore Les douze coups de Noël (TF1). Les éditions spéciales de certaines émissions (fêtes de fin d’année, vacances d’été) ainsi que les programmes de télé-crochet ou radio-crochet et les programmes couvrant des événements exceptionnels tels que l’élection de Miss France, les Restos du Cœur, ou encore la Nuit des Molières, ont également été pris en compte, dans la mesure où ils font intervenir des personnalités du monde du spectacle. Les émissions musicales ont aussi été intégrées, car elles peuvent s’assimiler à une forme de divertissement.
 
La classification par genres des programmes TV de divertissement & de talk-show s’est basée sur la nomenclature Médiamétrie, croisée avec les genres renseignés par les documentalistes de l’Ina. Dans cette étude, le talk-show se définit comme un programme de divertissement de plateau, qui se différencie de l’entretien/interview, du magazine et du débat. L’appartenance d’un programme au genre talk-show pouvant être parfois sujette à interprétation, il est possible que certains programmes de talk-show aient échappé à notre sélection.
 
Dans cette étude, n’ont été comptabilisées que les premières diffusions des programmes, hors rediffusions sur la période. En effet, contrairement aux programmes de stock, les programmes de flux ne font que rarement l’objet de rediffusions, exception faite de certains programmes de semaine, qui sont parfois rediffusés le week-end qui suit leur diffusion.
 
Le découpage des programmes selon leur tranche horaire de diffusion s’est fait de la façon suivante : matin (6h-12h), mi-journée (12h-13h), journée (13h-18h), avant-soirée (18h-20h), première partie de soirée (20h – 22h30), deuxième partie de soirée (22h30- 0h) et Nuit (0h-6h).
 
Le critère de classement d’un programme dans une tranche horaire retenu dans le cadre de cette étude est son heu­re de début, même si ce programme se termine après la tranche en question. Dans de nombreux cas, les collections étudiées dans ce corpus sont associées à plusieurs tranches horaires. Cela peut s’expliquer d’une part par l’évolution de leur horaire de programmation et d’autre part par la prise en compte d’émissions spéciales ou best of, diffusées à un autre horaire, et que nous avons la plupart du temps couplées avec le programme auxquelles elles se rattachent.
 
Les statistiques de cette étude ont été établies sur la base d’un comptage du nombre de passage des personnalités, qu’elles soient présentes physiquement en plateau ou en interview, hors plateau, les données sources ne distinguant pas ces deux modes de présence. Étant donné que les programmes de talk-shows étudiés ici ne diffusent qu’une part très minime de reportages dans leurs émissions, nous pouvons considérer que les passages concernent presque uniquement des invitations en plateau. Dans de rares cas, un document d’archives diffusé dans le cadre d’une émission peut fausser nos données (Pierre Bourdieu est ainsi apparu dans les premières versions de nos graphiques). Des erreurs peuvent persister parmi les 66.000 invitations identifiées.
 
Les invités s’entendent ici comme toutes les personnes invitées dans les émissions, en tant que participants, hors chroniqueurs. En effet, les chroniqueurs se distinguent des invités par leur présence plus régulière sur les plateaux des chaînes de télévision et de radio. Les chroniqueurs sont contractés par les chaînes pour intervenir de façon récurrente dans les émissions, en donnant leur point de vue d’experts sur une thématique particulière (politique, sciences, littérature…). Les humoristes présents de façon récurrente dans certaines émissions de divertissement ainsi que les personnes faisant partie de jurys dans des programmes de type concours (Danse avec les Stars) n’ont pas été intégrés à l’analyse.
 
L’objectif de cette étude est d’évaluer la surface médiatique des participants, comptabilisée ici en nombre de passages antenne, et de montrer les affinités qui existent entre les animateurs et leurs invités. Par exemple, l’indicateur « Nombre d’invitations » qui apparaît sur le graphique Nombre d’émissions / nombre d’invités par collection comptabilise chaque passage d’une personne dans une émission, tandis que l’indicateur « Nombre d’invités différents » comptabilise un seul passage d’une personne pour un programme, même si cette personne est invitée à plusieurs reprises (par exemple, les 12 invitations d’Hélène Ségara dans le programme Chabada ne comptent qu’une seule fois pour l’indicateur « Nombre d’invités différents » ; c’est un indicateur de diversité).
 
La désignation des chroniqueurs pour chaque programme s’est faite principalement grâce à des recherches sur les sites internet des chaînes et sur Wikipédia. Etant donné leur nombre important et leur grande volatilité, il est toutefois possible que certains chroniqueurs aient échappé à notre sélection et soient par conséquent considérés à tort comme des invités dans cette étude. Certaines émissions de divertissement et de débat faisant intervenir des communautés de participants de façon récurrente, à l’instar de Les Grosses Têtes (Europe 1), Les Grandes Gueules (RMC), On refait le monde (RTL), ou encore Des Papous dans la tête (France Culture) n’ont pas non plus été incluses dans le corpus. Dans ces émissions, les participants, tour à tour appelés « sociétaires », « polémistes », sont invités à débattre en eux et peuvent donc être assimilés à des chroniqueurs.
 
Certaines personnes peuvent apparaître à la fois comme co-animateurs et chroniqueurs sur un même programme au cours de la période. Dans ce cas de figure, nous avons conservé toutes les occurrences d’émissions où la personne intervient en tant que (co)animateur, et nous avons supprimé les occurrences où la personne est présente en tant que chroniqueur. En revanche, dans le cas où un animateur est remplacé de façon ponctuelle par un de ses chroniqueurs pour animer à sa place une émission, pour différentes raisons (maladie, congés), nous avons été contraints d’exclure ces émissions et donc par la même occasion les invités de ces émissions.
 
Dans nos données sources, les métiers des 17.000 invités sont en « texte libre ». Nous avons regroupé ces activités en 23 catégories grâce à un jeu de 300 règlesde recherche de caractères. Certains métiers trop spécifiques, ou trop imprécis (par exemple : « producteur » ou « auteur »), échappent à ces règles (10% du total des invités) et sont « non définis ». Par ailleurs, certaines règles peuvent avoir des effets collatéraux : la chaine de caractères « ASTRO » qui classait dans les « Sciences dures » les ASTROphysiciens et les ASTROnomes a attrapé par erreur un « critique gASTROnomique ». D’autres erreurs peuvent persister.
 
Nos données sources ne distinguent pas les homonymes (par exemple : nous ne savons pas si l’invitée Barbara Hendricks est la chanteuse ou la femme politique du même nom.). Nous avons choisi pour l’ensemble du corpus l’homonyme que nous avons estimé le plus susceptible d’être invité sur des plateaux d’émissions de divertissement et de talk-shows, en fonction de leur métier et de leur renommée. Des erreurs sont donc possibles.
Enfin, les durées d’antenne par programme ont été calculées en additionnant les durées horaires de toutes les émissions de ce programme sur la période d’étude.

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Crédits :
Ina. Illustration : Émilie Seto
Graphiques : Raphaël Luce
(1)

RMC diffuse certes un grand nombre de talk-shows, consacrés au sport et à l’actualité, mais que nous n’avons pas retenus dans le corpus de cette étude, qui est centrée sur les talk-shows généralistes et culturels. 

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