Nori Onishi, correspondant du New York Times à Paris

© Crédits photo : Illustration : Johanne Licard.

De Matzneff aux attentats : le New York Times, la France et ses zones d’ombre

Ils ne sont que cinq, mais ils ont publié quelques unes des meilleures enquêtes parues ces derniers mois sur la société française. Des violences sexuelles à l'onde de choc qui a suivi l'assassinat de Samuel Paty, voici comment travaillent les journalistes du bureau du New York Times à Paris.
 

Temps de lecture : 13 min

Pierre Verdrager a passé les fêtes de fin d’année au téléphone. En décembre 2019, quand les premiers exemplaires du Consentement, le récit de Vanessa Springora, sont arrivés dans les rédactions, des dizaines de journalistes ont eu le même réflexe : contacter ce sociologue spécialiste de l’histoire de la pédophilie. « C’était fou. J’ai donné en un mois plus d’interviews qu’au cours de ma vie entière. » Les questions étaient souvent les mêmes. Les articles ont été publiés les uns après les autres. « Et puis, raconte Pierre Verdrager, un truc tout à fait inhabituel s’est produit : l’un de ces journalistes m’a rappelé en janvier. Il voulait approfondir. Ça n’arrive jamais. »

Ce journaliste, c’était Nori Onishi. Nommé correspondant du New York Times à Paris cinq mois plus tôt, il veut pouvoir répondre à une question simple : « Matzneff est l’auteur de journaux intimes remplis de détails sur ses relations sexuelles avec de très jeunes filles en France et avec des garçons encore plus jeunes aux Philippines ; comment est-il possible qu’il ne soit pas en prison ? » Cette histoire lui apparaît proprement « hallucinante ». Par qui et pourquoi Gabriel Matzneff a-t-il été soutenu si longtemps ? 

« Percevoir les angles morts d'une société »

Nori Onishi ne trouve pas de réponse à cette question dans la presse française, ce qui ne l’étonne qu’à moitié. « Pour un journaliste français, certaines choses sont tellement évidentes qu’elles ne suscitent peut-être pas d'intérêt, ou pas suffisamment pour justifier une couverture médiatique », commente-t-il entre deux gorgées de thé dans les confortables locaux du New York Times, sur les Champs-Elysées. Il l’a constaté dans ses précédents postes — en Côte d’Ivoire, au Japon, en Indonésie et en Afrique du Sud : « Le regard extérieur que j’ai me permet de percevoir les angles morts d'une société. Je crois que c’est l’avantage que nous avons structurellement comme foreign correspondent. »

Nori Onishi, l'un des reporters du New York Times à Paris
Nori Onishi, correspondant du New York Times à Paris. Illustration : Johanne Licard.

Leur autre luxe, c’est le temps. Le bureau parisien, qui compte cinq journalistes, n’a évidemment pas vocation à couvrir toute l’actualité française, et peut faire des choix radicaux.

Avec Constant Méheut, un jeune reporter fraîchement recruté, Nori Onishi commence à enquêter. Les deux hommes fouillent les archives, appellent des dizaines d’interlocuteurs, établissent des chronologies et se partagent la lecture des livres de Matzneff, tandis que Daphné Anglès, office manager et couteau suisse du bureau, file à la BnF pour scanner les Carnets noirs de l’écrivain qui ne sont plus disponibles en librairie. Bien sûr, Nori Onishi aimerait recueillir le point de vue de Matzneff, mais ni son éditeur ni son avocat n’accèdent à ses demandes d’interview. 

Hôtel Parigi

Le 29 janvier au matin, l’enquête du New York Times est presque bouclée quand Pierre Verdrager allume BFM TV. La chaîne diffuse un « document » : près de deux minutes d’entretien avec Gabriel Matzneff, filmé de dos dans la salle à manger d’un hôtel italien. À 7 h 40, Pierre Verdrager envoie le lien du reportage à Nori Onishi. À 8 h 01, le journaliste lui demande s’il est capable d’identifier le lieu du tournage. 

L’universitaire, sous le charme de l'irrésistible affabilité du journaliste, se prend au jeu : il scrute les inscriptions sur le mug posé devant Gabriel Matzneff, regarde à nouveau le front de mer, puis repense aux séjours à Bordighera décrits dans le journal de l’écrivain. Il lance une recherche sur Twitter, combinant le nom de la ville et celui de l’auteur. Un internaute croit reconnaître l’hôtel Parigi, alors Pierre Verdrager compare les photos de l’établissement disponibles sur Booking.com aux images tournées par BFM TV. À 8 h 36, il livre ses conclusions au journaliste. À 8 h 37, Nori Onishi lui annonce son départ pour la Riviera italienne.

Sur la route de Bordighera

« En fait, précise Constant Méheut, Nori était à Londres, donc on est partis le lendemain matin. » Dans l’avion, Nori Onishi lit sur son iPad les derniers volumes du journal de Matzneff. Il cherche les occurrences de Bordighera. Entre deux réflexions sur la meilleure manière de perdre sa graisse abdominale, Matzneff note qu’il déjeune tous les jours à la même table de son hôtel. Il précise qu’il a fait l’acquisition, chez le « marchand de couleurs », de « légères pantoufles aquatiques » pour ne pas s’esquinter les pieds sur les cailloux de la plage où il aime prendere la tintarella, c’est-à-dire bronzer. Il mentionne aussi « la petite serveuse du café » qui sait qu’il prend toujours « un espresso sans sucre et un verre d’eau pétillante »

Le café, voilà la piste que Nori Onishi va suivre. « À force de lire ses journaux, je savais que Matzneff était un homme d’habitudes. Je me dis que s’il est effectivement à Bordighera, il ira probablement dans ce café avant de rentrer à l’hôtel. » De Nice, où leur avion atterrit, Nori Onishi et Constant Méheut prennent la route de Bordighera. Le GPS, mal réglé, les fait passer par les montagnes de l’arrière-pays. Ils mettent plus de deux heures à rejoindre la station balnéaire de Ligurie. 

Matzneff en trench et baskets

Dans le café, Constant Méheut s’installe face à la porte. « Tout à coup, décrit Nori Onishi, j’ai vu le visage de Constant changer. » Matzneff vient d’entrer, cinq minutes après leur arrivée. L’écrivain s’installe, boit son espresso sans sucre, son verre d’eau pétillante, lit son journal, puis s’en va. Les journalistes se lèvent à leur tour. Dehors, ils l’abordent. Gabriel Matzneff refuse de leur parler. Mais quand l’écrivain comprend que ses interlocuteurs ont lu plusieurs de ses livres, il se ravise. Les trois hommes s’assoient sur un banc, face à la Méditerranée. Nori Onishi allume son dictaphone Olympus. 

Au bout de deux heures d’entretien, Matzneff annonce qu’il est fatigué. Nori Onishi lui laisse sa carte. En début d’après-midi, Gabriel Matzneff rappelle les journalistes. Il part en promenade et leur propose de l’accompagner. Deux heures supplémentaires de conversation sont enregistrées.

deux reporters du new york times avec gabriel matzneff
Constant Méheut et Nori Onishi avec Gabriel Matzneff à Bordighera. Illustration : Johanne Licard.

Le surlendemain, Matzneff a rendez-vous à 9 heures avec la photographe freelance Andrea Mantovani, qui travaille souvent pour le New York Times. Ils font connaissance en marchant sur le lungomare. Il multiplie les interruptions : il veut repasser à l’hôtel, il a des soins programmés, puis des courses à faire… « Je lui ai dit que j’avais tout mon temps, raconte Andrea Mantovani. Au New York Times, la photo a autant d’importance que l’histoire écrite. Ils savent que c’est souvent l’image qui le pouvoir d’accrocher les lecteurs. » Matzneff choisit de poser en trench et baskets. « Des baskets, oui, parce que dans sa tête il est toujours jeune, décode la photographe. Mais un imperméable… Dans la symbolique inconsciente, c’est quand même quelque chose… »

L'incendie de Notre-Dame

L’article est publié dix jours plus tard. « Tout a été vérifié dix fois, puis il a fallu attendre qu’il y ait suffisamment de place dans l’édition papier du journal », se souvient Constant Méheut, un peu stressé à l’idée qu’une autre grande interview sorte chez un concurrent. 

Elian Peltier, aujourd’hui rattaché au bureau de Londres, a lui aussi dû ronger son frein lorsqu’il enquêtait sur l’incendie de Notre-Dame-de-Paris au cours de l’été 2019. « Le Canard Enchaîné, Le Monde et Les Échos publiaient des révélations que nous avions les unes après les autres. Mais nos rédacteurs en chef préféraient les garder pour un article plus ambitieux. » C’est la combinaison d’informations exclusives, d’un souci poussé de la narration et d’un traitement visuel frappant qui transforme la publication d’un article en événement.

Celui de Nori Onishi sur Matzneff en constitue un. En plus de la version originale, le New York Times met en ligne deux traductions, pour les lecteurs francophones (« Un écrivain pédophile — et l’élite française — sur le banc des accusés ») et hispanophones. « Il y a une vraie volonté de toucher des audiences plus larges que les lecteurs américains, souligne Daphné Anglès. Le New York Times traduit en espagnol et en chinois depuis longtemps. Un petit groupe dont je fais partie identifie des contenus susceptibles d’intéresser des lecteurs francophones en Europe et en Afrique. »

« Je n’aurais pas parlé à un média français »

Deux personnes en particulier sont troublées à la lecture de cette enquête, au point de contacter le New York Times. La première s’appelle Francesca Gee. L’année de ses quinze ans, en 1973, elle avait noué avec Gabriel Matzneff une relation qui allait durer trois ans. Elle en était sortie « honteuse, amère, confuse » ; l’écrivain, lui, parle d’elle comme d’un des trois grands amours de sa vie. En 2004, Francesca Gee avait voulu publier son histoire. Mais aucun éditeur n’avait accepté son manuscrit et elle en avait conçu une méfiance durable à l’encontre du « milieu littéraire et médiatique » parisien. Nori Onishi lui ouvre ses colonnes.

De son côté, Aniss Hmaïd surmonte « la peur et la honte » qui l’habitent et explique au journal qu’il s’est retrouvé dans les destins de ces jeunes filles tombées sous l’emprise d’un homme plus âgé, membre de l’intelligentsia germanopratine. Lui accuse Christophe Girard de l’avoir violé une vingtaine de fois. En échange, dit-il, Christophe Girard lui fournissait des emplois. Aniss Hmaïd a trouvé l’article sur Matzneff « à la fois bien écrit, explicite, factuel et sans jugement », c’est ce qui lui a « donné confiance », confie-t-il. « Je n’aurais pas parlé à un média français. D’abord parce que Girard a ses entrées partout. Ensuite parce que la presse française cherche trop souvent à faire du sensationnel ou manque de moyens pour travailler sérieusement. » Entre mars et août 2020, Nori Onishi et Constant Méheut sont venus à trois reprises l’interroger dans son pavillon de banlieue. « Ils ont fait une enquête de fond. Et ils m’ont convaincu de témoigner à visage découvert. On ne peut pas être anonyme dans le New York Times. »

« C’est pire qu’Emily in Paris ! »

À la terrasse de son café favori, face au Jardin du Luxembourg, Alan Riding a posé son béret sur la table. Chef du bureau de Paris de 1989 à 1995, il n’est plus tout à fait certain de reconnaître « son » journal. Il a conscience d’avoir connu un « âge d’or ». Il parle de liberté, d’autonomie, de moyens illimités. Il en rit : « Quand on était en reportage, les rédacteurs en chef n’avaient aucun moyen de nous joindre, c’était formidable ! » Pas de portable, pas d’e-mails, pas de Slack. À l’époque, les propriétaires du New York Times attendent de lui qu’il reçoive le Tout-Paris dans son immense appartement de fonction de la rue de Lota, dans le XVIe arrondissement. « Ils voyaient le correspondant à Paris comme une sorte d’ambassadeur. » Le personnel de maison sri-lankais est aux petits soins, et un chauffeur conduit Alan Riding à tous ses rendez-vous. 

Les articles du New York Times devaient permettre aux lecteurs de l’Upper West Side de se tenir au courant des principaux événements culturels et gastronomiques parisiens — et de savoir que le Marché de la truffe à Ménerbes est incontournable pour quiconque séjourne dans le Luberon. « Quand l’affaire Matzneff est sortie, relate Alan Riding, je me suis dit : “So what ?” Pour moi, c’était trop franco-français. Je ne sais pas si ça a beaucoup d'intérêt pour les lecteurs internationaux. En même temps, je comprends le succès : l’histoire d’un écrivain pervers sexuel protégé par des intellos de gauche hypocrites, ça ratifie absolument tous nos clichés sur la France, c’est pire qu’Emily in Paris ! »

Pulitzer

Surtout, personne n’attendait d’un correspondant qu’il se lance dans de grandes investigations. À l’époque, les enquêtes publiées par le New York Times étaient presque toutes produites au siège du journal. « À la fin des années 1990, se souvient Nori Onishi, je pouvais décrire la vie quotidienne d’un village perdu au Mali, et ça intéressait beaucoup nos lecteurs à l’époque. Aujourd’hui, ils peuvent trouver ce genre d’infos sur des blogs, sur Youtube, ou visiter ce village sur Google Maps. Nous devons leur offrir autre chose. »

Au cours de la dernière décennie, les bureaux étrangers ont été invités à produire à la fois plus de « daily », de courts articles d’actualité très réactifs, et surtout plus d’enquêtes au long cours susceptibles d’avoir un certain impact. Nori Onishi a commencé à examiner les « angles morts », les obsessions, les paradoxes, les zones d’ombre et les tabous des sociétés qu’il était chargé de chroniquer.

Au Japon, il a notamment enquêté sur les causes réelles de la catastrophe de Fukushima et sur la mort dans la solitude la plus complète de nombreuses personnes âgées. En Afrique du Sud, il a raconté « comment le parti de Mandela avait trahi la population noire et sombré dans la corruption ». Et il faisait partie de l’équipe de reporters récompensée par un Pulitzer en 2015 pour sa couverture de l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest. 

« Prise de conscience raciale »

Arrivé au pays où les grandes vacances sont sacrées, Nori Onishi s’est intéressé aux « gilets jaunes » qui, faute de moyens, passent tout l’été chez eux. Il est allé rencontrer Renaud Camus, le théoricien du « grand remplacement », dans son château occitan. Il a raconté comment la gestion de la pandémie de Covid-19 a mis à mal la confiance dans l’État central et ébréché l’image de grande nation sanitaire que la France avait d’elle-même. Il s’est demandé pourquoi les responsables politiques parlent sans cesse d’insécurité alors que les statistiques montrent que la criminalité ne progresse pas. Il a chroniqué l’aisance avec laquelle des élus « mainstream» ont repris à leur compte une partie du vocabulaire de l’extrême droite. Il a dépeint une « prise de conscience raciale » dans la foulée de la mort de George Floyd. Il a disséqué la fracture générationnelle et culturelle qui divise les féministes…

Chez des lecteurs français, même les articles les plus neutres peuvent créer de la dissonance. Obligés d’expliquer les choses à un public international, les journalistes ne sont jamais dans l’allusion ou l’implicite. « Parfois, relève Antonella Francini, jeune diplômée en journalisme qui achève un stage au New York Times, ils ne se rendent pas compte qu’ils mettent un coup de pied dans la fourmilière rien qu’en nommant les choses. En français, on manque de concepts pour décrire certaines évolutions de la société. Ils ont fait beaucoup de sujets sur l’identité raciale en France alors que nous ne savons pas quels mots utiliser pour en parler. »

Machisme et laïcité

Certains jours, Gérard Araud regrette l’époque où « la motivation première des correspondants à Paris était de vivre en France ». « Ils étaient obsédés par la bonne bouffe et le château de Versailles, ils n’en ont plus que pour le 9-3 », caricature-t-il gentiment. Cet ancien ambassadeur de France aux États-Unis juge les journalistes du New York Times d’aujourd’hui « plus Américains, moins ouverts à d’autres façons de voir le monde ». L’ex-diplomate développe : « C’est pas mal qu’ils nous disent d’arrêter avec notre machisme à la Lino Ventura. Mais expliquer notre laïcité à des Américains est impossible. Chez nous, la laïcité a été pensée pour protéger l’Etat contre les religions. Chez eux, c’est l’inverse. Chaque société a ses propres axiomes. »

De fait, la manière dont le New York Times a rendu compte des jours qui ont suivi l’assassinat de Samuel Paty a heurté de nombreux lecteurs français. Des éditorialistes s’en sont ému. Des intellectuels se sont indignés. Le président de la République a manifesté son agacement. Des citoyens mécontents ont écrit ou téléphoné à la rédaction. 

Caricatures et auto-censure

Une partie de l’émoi tient au titre du tout premier article, mis en ligne le soir de l’attentat : « La police française tire et tue un homme après une attaque meurtrière au couteau ». « Nous étions encore en attente de vérifications, précise Constant Méheut. Contrairement à d’autres médias, nous n’avons pas le droit de nous baser sur l’AFP, nous devons tout vérifier par nous-mêmes. » Une fois que le mode opératoire du tueur et la fonction de la victime ont été confirmés, l’article a été retitré, à 21 h 48. Mais la capture d’écran de la première version a continué à circuler pendant des jours, laissant penser que le journal avait sous-estimé la nature de l’attaque. 

Un reporter lors des commémorations en hommage à Samuel Paty
Un hommage à Samuel Paty à Paris. Illustration : Johanne Licard.

Sûrs de leur rigueur, les reporters du New York Times ont aligné des faits. Ils ont décrit la rapidité avec laquelle l’enseignant assassiné a été érigé en symbole, en « visage de la République ». Ils ont dépeint l’atmosphère d’union sacrée teintée de « nationalisme » qui a gagné le pays. Ils ont mentionné l’auto-censure de « plusieurs personnalités qui ont par le passé critiqué l'action du gouvernement contre les musulmans ». Alors que le ministre de l’Intérieur déclenchait « une large répression contre les musulmans accusés d'extrémisme », ils ont relevé que certains de ces « raids » visaient « des associations musulmanes qui avaient auparavant reçu des subventions du gouvernement ». Tout juste se sont-ils permis de s’étonner que la France ait l’ambition de faire advenir un « islam des Lumières » plutôt que de réformer son modèle d’intégration. 

« Faire vivre la diversité des points de vue »

S’agit-il d’éclairer nos angles morts ou de plaquer une grille de lecture américaine ? « Le gouvernement français défend un certain point de vue sur les caricatures, répond Nori Onishi, mais il en existe d’autres, ailleurs dans le monde bien sûr, et en France aussi. Ce sont des faits. Le président Chirac avait un jugement beaucoup plus réservé que le président Macron sur les caricatures. Et tout le monde ne considère pas que le fait de montrer à des élèves de 13 ans une image de Mahomet à poil et à quatre pattes soit la meilleure façon d’enseigner la liberté d’expression. » Lui toujours si pondéré vient d’élever la voix. Il s’interrompt un instant. Face à l’unanimisme officiel, reprend-il, « C’est notre rôle de journalistes de faire vivre la diversité des points de vue. Sinon, il n’y a plus de conversation possible. »

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