Le journal télévisé est désormais dédié avant tout à la communication gouvernementaleLa « petite loi sur les médias » a déjà permis de placer des gens proches du PiS à la tête des médias publics. Certains journalistes critiques envers cette formation politique ont été également renvoyés. Et maintenant, c’est aux programmes d’information d’être remodelés selon des règles dignes de la Pologne communiste. En tout cas, à en croire Gazeta Wyborcza. En effet, le principal quotidien du pays - et aussi le principal média d’opposition - a constaté, en analysant le contenu du journal télévisé diffusé durant la semaine du 18 janvier 2016 sur TVP1(2), que celui-ci est désormais dédié avant tout à la communication gouvernementale, rappelant ainsi les pratiques en règle sous le régime communiste.
Les marches de protestations dénonçent la « poutinisation » de la PologneLes marches de protestations dénonçant la « poutinisation » de la Pologne tout en appelant au boycott des médias publics(6) et organisées, cette fois-ci, contre la surveillance renforcée des citoyens sur Internet, prévue dans la modification de la loi sur la police, ont rassemblé quelques milliers de personnes dans une quarantaine de villes du pays mais aussi à l’étranger : à Paris, Londres, Berlin ou encore Melbourne, le samedi 23 janvier. À Varsovie, on a comptabilisé environ 10 000 manifestants, parmi lesquels des Hongrois venus mettre en garde les Polonais contre les effets néfastes de « l’orbanisation » de la vie publique. Ces manifestations, qui permettent de mesurer l’attachement des Polonais aux principes du fonctionnement de l’État de droit ont fait réagir, entre autres, le réalisateur Andrzej Wajda. Celui qui a accompagné par ses films la lutte des Polonais pour la démocratie et la liberté de parole dans les années 80, a constaté qu’aujourd’hui, c’est le bon sens qui fait sortir les gens dans la rue.
INFOGRAPHIES. Quelle place est accordée au parasport (ou handisport) dans les journaux télévisés du soir ? La Revue des médias vous présente en exclusivité les résultats d’une étude inédite menée par l’Arcom, avec l’INA, à moins d’un an des Jeux paralympiques de 2024.
Le goût de Valéry Giscard d’Estaing pour la communication et sa confiance toute libérale dans les médias ont permis son élection, mais n’ont pas suffi pour entretenir un lien de type affectif avec ses concitoyens, ni hier ni aujourd’hui.