En raison de l’absence de formation spécifique et de règles régissant le secteur, les agents littéraires français ont pour la plupart de multiples casquettes.Quels services offre l’agent littéraire ? En plus de la négociation et de la gestion de droits, l’agent sélectionne les manuscrits, conseille les auteurs et cherche les éditeurs les plus enclins à publier les manuscrits de leurs « clients ». Il leur arrive même de retravailler les textes avec les auteurs, comme dans une relation auteur/éditeur. Enfin, ils établissent les contrats avec les éditeurs et certains assurent le suivi promotionnel de l’ouvrage une fois publié.
En voulant représenter les « droits » de l’auteur, on accuse l’agent de bousculer la relation qui unit l’auteur et son éditeur.et d’organisation de la profession, qui ne possède ni statut, ni réglementation, ce qui a tendance à alimenter la méfiance des professionnels du secteur : « On peut se demander si l’existence d’une association fédérant les agents d’auteurs français ne permettrait pas de leur donner une voix et une respectabilité(1). » Au-delà d’une nécessaire structuration de la profession, c’est l’image des agents auprès des éditeurs qui doit évoluer, car les raisons (plus ou moins rationnelles) de leur stigmatisation sont ancrées et nombreuses. En voulant représenter les « droits » de l’auteur, on accuse l’agent de bousculer la relation traditionnelle et souvent privilégiée qui unit l’auteur et son éditeur ; mais aussi de segmenter le secteur (les auteurs qui souhaitent être publiés risquant de devoir d’abord chercher un agent) et son économie. Enfin, les transferts d’auteurs d’une maison à une autre, pour des montants parfois faramineux, ne font que noircir le tableau. On se souvient du transfert surprise, en 2005, de Michel Houellebecq de Flammarion à Fayard, pour la somme d’un million d’euros – âprement négociée par son agent, François Samuelson. Parce que l’argent est encore tabou dans le milieu de l’édition, ces coups médiatico-financiers ne sont pas particulièrement bien vus de la profession.
La majorité des acteurs du secteur s'accorde sur un rôle de plus en plus déterminant de l'agent littéraire.Si les États-Unis sont le pays d’avant-poste des bouleversements éditoriaux, qu’en est-il en France, où le phénomène des agents littéraires est encore limité ? Vont-ils trouver leur place au sein de notre paysage éditorial si conservateur ? Leur positionnement sera-t-il le même qu’aux États-Unis ? Face à la concentration des maisons d’édition et l’avènement du numérique, la majorité des acteurs du secteur s'accorde sur un rôle de plus en plus déterminant de l'agent littéraire. D’après Georges Borchardt, « il est probable que l’édition française suivra tôt ou tard le modèle américain, comme l’ont fait l’édition britannique et allemande. Lorsque les conglomérats ont pris le pouvoir, les agents deviennent essentiels. Quand les éditeurs commencent à valser dans les maisons, les auteurs sont perdus. »(4) En somme, on peut penser que la concentration fragilise la relation entre auteur et éditeur. Il serait donc logique, à l’avenir, de voir croître le rôle des agents, qui seraient à même de mieux défendre les droits des auteurs face aux grands groupes d’édition, mieux armés sur les plans juridiques et commerciaux.
« Fouineuse », « chieuse », « girly ». La journaliste dans les films et les séries est une représentation stéréotypée, sexuée et souvent caricaturale de la femme indépendante. Bien loin de la réalité. Depuis #MeToo, les choses changent. Un peu.
La nouvelle chronologie des médias raccourci considérablement le délai de disponibilité des films Netflix, Amazon Prime Video ou Disney+. Une adaptation logique qui finalise l’intégration des plateformes SVOD américaines à l’écosystème français. De son coté, Canal+ conserve une place centrale dans le financement et la diffusion des œuvres cinématographiques.