Rumeurs complotistes : de la croyance à la défiance

Rumeurs complotistes : de la croyance à la défiance

Depuis le 11 septembre 2001, les rumeurs de complot refleurissent lors de chaque attentat en Europe. Emmanuel Taïeb, professeur de science politique, propose une analyse des caractéristiques récurrentes de ces récits, dont il faut prendre les ressorts et le contenu au sérieux.

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Les attentats de l’année 2015 à Paris et de 2016 à Bruxelles ont fait renaître des rumeurs de complot bien connues, qui fonctionnent à la défiance à l’égard des médias et du pouvoir. Ces rumeurs témoignent de l’activité de groupes sociaux ou politiques qui utilisent à plein les nouvelles technologies. Mais la résistance s’organise aussi, et ces discours paraissent désormais dévalués lorsqu’ils essaient d’entrer sur le marché de l’information.

 

« Chers ami(e)s Message de la Préfecture de Police de Paris, demandant de limiter les déplacement dans les centres commerciaux ce weekend, menace sur tout le territoire français, Paris comme en province, à faire tourner largement. Merci (Info reçue en messagerie professionnelle interne police nationale) ». Ce message, dont nous avons conservé la ponctuation et la scansion originales, a massivement circulé sur les téléphones portables le 12 mars 2016, en fin de matinée. Avec quelques variantes, dont l’une indiquait en fin de message qu’il ne s’agissait pas d’un hoax (canular). Les mots « centres commerciaux ce weekend » étaient en outre écrits en majuscules. Pour ma part, j’ai reçu ce message à 11 h 11, envoyé par une amie qui voulait savoir ce que j’en pensais et si elle pouvait quand même sortir l’esprit tranquille. Sa requête jouait donc à la fois sur le contenu primaire du message – une alerte attentats –, mais cherchait également une analyse secondaire de la véracité de ce même contenu, comme un fact-checking privé. Assez vite, devant la diffusion forte du message, plusieurs médias ont dénoncé l’alerte comme étant une mystification. Probablement la déformation de l’annonce de l’arrestation de deux jeunes filles qui, dans des échanges en ligne, avaient menacé de commettre un attentat. À 11 h 12, un tweet de la véritable Préfecture de police enjoignait les citoyens de ne pas propager les rumeurs et de consulter les sites officiels.

 

Cette alerte à l’attentat est un modèle de rumeur : une petite construction narrative, une révélation inquiétante, une source d’autorité donnant tout son poids et sa crédibilité au message (la fameuse « source sûre »), une formulation normative (ne pas sortir), une anticipation du discrédit (ce n’est pas une plaisanterie) et, enfin, une diffusion « rumorale », c’est-à-dire par des canaux interindividuels et informels qui échappent aux radars de l’État et des médias généralistes. Ce type de récit est, en outre, assez banal : à rapprocher des alertes aux virus informatiques ou des chaînes magiques prédisant mille malheurs à celui qui aurait l’audace d’en briser la circulation. Une variante connue, plus élaborée, en est la rumeur dite « du portefeuille », où l’imminence d’un attentat, de l’assassinat d’un chef, ou d’une offensive militaire (car c’est une rumeur qu’on observe en temps de guerre), est dévoilée par un ennemi qui alerte quelqu’un lui ayant rendu service de façon désintéressée, ici en lui rendant son portefeuille. Après le 11 Septembre déjà, ces rumeurs avaient resurgi, comme elles le font aujourd’hui suite aux attentats de l’année 2015 en France et du 22 mars 2016 mars à Bruxelles, en période d’incertitude et de crise.

 

Ces événements tragiques sont l’occasion d’examiner les rumeurs complotistes du moment, qui proposent une version alternative contre la version « officielle », où les attentats sont vus comme une mise en scène du pouvoir ou une barbouzerie, et où, derrière les terroristes apparents, se cachent des hommes de l’ombre sans lien avec le djihadisme. Ces récits ne sont pas seulement à lire sous l’angle de la psychologie sociale, selon laquelle ils expriment des peurs collectives. On peut plutôt les penser comme des constructions de groupe, identitaires, passant par des outils dédiés et maîtrisés, avec un contenu et des objectifs politiques, mais dont l’entrée sur le marché de l’information ne se fait plus maintenant sans résistance.

La rumeur se fabrique en groupe

 

Le terme « rumeur » peut fonctionner comme une disqualification : une information non vérifiée, donc douteuse, ou le plus souvent l’information de l’autre, indigne de foi. Pour autant, la question de la véracité ou de la fausseté de la rumeur est secondaire (l’existence d’une fille cachée de François Mitterrand a d’abord circulé de manière rumorale), car chacun peut livrer ces informations de bonne foi, et sans ambition de désinformation. C’est pour cette raison qu’il faut prendre le contenu des rumeurs au sérieux, aussi fantaisiste paraisse-t-il car, pour ses tenants, il sert à donner du sens aux événements, ou à intervenir et porter des jugements sur le monde social et l’action politique. Or, le problème est que le mot « rumeur » qualifie désormais toute information jugée discutable sur le marché de l’information. Alors même que ce vocable n’est pas toujours le plus approprié. Ainsi, les bien mal nommées « rumeurs » autour du 11 Septembre ou des attentats de janvier 2015 sont le plus souvent des « théories » ou des « hypothèses » faisant l’objet de livres ou de vidéos, dont les auteurs sont aisément identifiables. Plus rien d’informel ou de spontané dans ce type de messages, mais de la propagande politique.

 

La rumeur stricto sensu est une construction collective, à l’instar des contes et des histoires drôles. Elle est une forme langagière, une forme de discours, et une forme de discussion qui relève de la sociabilité. Le « rumoral » renvoie à la modalité de circulation d’informations dans des groupes qui ne prétendent pas en vérifier la véracité, ou n’ont pas de raisons de le faire. Ragots et commérages, malgré leur péjoration, relèvent en fait de l’échange « normal » d’informations dans des cercles donnés. Ce qui est intéressant tient dans la capacité d’un groupe à produire et échanger des rumeurs, donc à « dire en groupe ». Certains milieux professionnels, comme le milieu boursier, en sont absolument dépendants, et indexent des décisions importantes sur ce type d’informations, mais tous les milieux bruissent de rumeurs, dont la plupart n’intéressent pas la généralité. Le sociologue allemand Norbert Elias avait montré en 1965 dans son livre Logiques de l’exclusion que le commérage manifestait la présence d’un groupe intégré, et avait précisément pour fonction de l’intégrer encore davantage, et de lui conférer une identité propre contre un autre groupe, qui est justement l’objet négatif de tous les discours. « Dire le groupe », cette fois.

 

 Le récit de complot enferme ceux qui y adhèrent dans un ghetto mental 

Les rumeurs en général et, en particulier, les rumeurs complotistes, donnent donc prise à un discours de défiance dirigé vers l’extérieur, vers d’autres groupes, vers des minorités, ou, au contraire, vers les gouvernants et les puissants, tous désignés comme ennemis, et, surtout, contre les informations qu’ils font circuler. La circulation des rumeurs vient acter et reconduire la connivence et les croyances partagées au sein du groupe qui les promeut. Avec comme limite que le récit de complot, par la puissance de sa révélation, fige les représentations, tient lieu de description complète du réel, et enferme ceux qui y adhèrent dans un « ghetto mental ». Au point que le travail sur les rumeurs devrait porter davantage sur les groupes que sur la rhétorique propre des messages.

 

L’« analyse » portée par les rumeurs de complot devient la seule analyse possible, qui retourne le réel pour en montrer les coulisses dissimulées. La révélation transforme le profane en un initié qui est désormais à même de déchiffrer les causalités cachées de certains phénomènes. Quand ce ne sont pas les hommes politiques eux-mêmes qui livrent aux profanes les clefs leur permettant prétendument de lever un coin de mystère : il en est allé ainsi de Roland Dumas, ancien ministre et président du Conseil constitutionnel, pointant en février 2015 « l’influence juive » que subirait le Premier ministre, Manuel Valls. Puissance de la parole malveillante, malgré les démentis et les mises au point, le doute est installé, et le dévoilement joue à plein pour les déjà convaincus du rôle occulte des juifs. Non seulement d’ailleurs le démenti ne met pas fin à la rumeur, mais il la fait connaître à ceux qui l’ignoraient. Une expérience menée aux États-Unis a aussi montré l’existence d’un backfire effect, un obstacle à la déconstruction des rumeurs : des parents ayant des sentiments négatifs, ou même mitigés, sur la vaccination, étaient ainsi moins enclins à faire vacciner leur enfant après avoir reçu des informations démontant le mythe d’un lien entre vaccination et autisme. Autant dire que, quand les rumeurs sont des vecteurs de politisation ou de radicalisation, les propositions contraires peuvent être vite balayées, et les biais de confirmation accroissent encore la tendance à mettre de côté les informations qui ne soutiennent pas les croyances préétablies.

 

 La rumeur devient une contre-information quand le groupe est hostile à l’information officielle » 

Le poids des rumeurs dans la formation des croyances attire souvent l’attention dans les moments de crise, parce qu’elles témoignent de basculements cognitifs qui n’avaient pas été anticipés, et qu’elles renvoient à des phénomènes de foule jugés inquiétants. Pourtant, il ne circule pas nécessairement davantage de rumeurs en période critique, même si nous pouvons avoir cette impression, sans doute parce que leur contenu est plus frappant ou dérangeant dans les temps troublés. Il ne faut pas oublier qu’il est impossible de mesurer le nombre de rumeurs circulant à un moment donné dans une société ; et il est a fortiori impossible de comparer ce nombre à celui d’une autre période. En revanche, depuis l’apparition d’Internet, si les rumeurs n’ont pas changé de nature, leur écho et leur vitesse de propagation ont été démultipliés. La moindre vidéo complotiste peut faire des centaines de milliers de vues, sans qu’on puisse chiffrer la part des adhérents au discours proposé. Internet constitue pour les messagers complotistes un écrin gratuit, qui permet d’animer une communauté de convaincus et de militants de la cause. Désormais, la viralité permet de toucher des groupes qui sont éclatés géographiquement, mais partagent une socialisation, une culture ou une religion communes, qui les rend réceptifs à des messages particuliers. Elles y fonctionnent comme des lancements d’alerte pour ceux qui les diffusent, afin d’éveiller les consciences, et de dire le vrai sur un événement. La rumeur devient une contre-information quand le groupe se veut un contre-groupe, hostile aux médias généralistes et à « l’information officielle ». Elle transforme alors le groupe en une agence de presse rumorale.

Rumeurs de guerre

 

 Les rumeurs complotistes déplacent la responsabilité de la violence, comme s’il était impossible de penser la violence de l’autre  

Les rumeurs de crise ou de guerre portent des motifs narratifs universels, que l’on retrouve dans des sociétés et à des époques très différentes. Par exemple, des rumeurs sur le « vrai » nombre de victimes des violences, revu à la hausse ; car les informations officielles le sous-estimeraient. Des rumeurs ajoutant l’horreur au malheur, qui donnent des éléments factuels encore plus tristes sur les vies fauchées (tel défunt allait se marier, avoir un enfant, etc.). Même si dans le cas des attentats en France, la réactivité journalistique individualisant les morts et rédigeant des nécrologies détaillées a tué dans l’œuf ces informations et fonctionné comme une première forme de résistance. Par exemple encore, les rumeurs complotistes classiques dévoilant les véritables commanditaires d’attaques ou d’attentats, sur le mode « à qui profite le crime », où sont mis en cause des officines, des services secrets étrangers, ou, à l’inverse, le gouvernement lui-même. Comme s’il était impossible de penser la violence de l’autre, les rumeurs complotistes déplacent la responsabilité de la violence. Pour la trouver partout, sauf chez ceux qui la revendiquent, Al-Qaida au début des années 2000, Daech aujourd’hui, car la mort donnée au nom de l’islam leur paraît politiquement inimaginable. La vision complotiste permet, alors, d’exprimer l’idée que les perpétrateurs et les commanditaires des attentats ne sont pas ceux qui se donnent à voir, ou ne sont que les marionnettes de puissances occultes de plus grande ampleur.

 

Le motif narratif qui pose que certains individus ou groupes étaient au courant de l’attaque qui allait se produire est fréquent. On le retrouve après Pearl Harbor pour accuser les Japonais vivant à Hawaï, ou après le 11 Septembre pour accuser les 4 000 Israéliens qui ne seraient pas venus travailler ce jour-là dans les tours du World Trade Center, et, derrière eux, le Mossad, d’avoir perpétré les attentats (il s’agissait en fait d’une fausse nouvelle sciemment diffusée par Al-Manar, la chaîne du Hezbollah). Ou encore, le motif narratif qui cherche les instigateurs cachés d’une guerre ou d’attentats dont on s’estime victime, via des montages complexes et des causalités infernales. Pendant la guerre du Liban, des rumeurs laissaient entendre que la guerre était le fruit d’exactions commises par les Palestiniens contre les chrétiens, que subiraient ensuite les musulmans libanais. C’est un motif à rapprocher du « black man killing yellow man for white man », slogan de certains Afro-Américains se sentant instrumentalisés lors de la guerre du Vietnam, et dont on voit bien tout le potentiel mobilisateur pour un groupe donné ; comme avait essayé de l’être le mot d’ordre de la gauche radicale juste après le 13 Novembre, « Vos guerres, nos morts », qui repose sur le même mécanisme d’imputation « extérieure » (le Gouvernement) d’une violence subie par une population qui paierait pour d’autres.

Rumeurs versus informations journalistiques

 

La rumeur est la forme que peuvent prendre une idée, un discours, ou une revendication, pour pénétrer le marché de l’information. Elle vient contrer le monopole des médias, et entend fabriquer un espace public alternatif à l’espace public médiatisé, qui ne serait ni celui des journalistes, ni celui des élites, mais une parole « citoyenne », non filtrée, qui relèverait du sens commun et dirait le vrai. Typiquement, les rumeurs conspirationnistes utilisent la révélation qu’elles contiennent comme une plus-value pour concurrencer les informations journalistiques et heurter suffisamment les consciences pour être relayées. Il s’agit de court-circuiter le gatekeeping des médias, pour fonder une communication de citoyen à citoyen. À partir du moment où les journalistes filtrent les nouvelles, et où tout ne sort pas, les tenants de la rumeur se placent dans une posture de défiance, car ils considèrent qu’on leur cache quelque chose. Or, précisément, ce qu’ils croient qu’on leur cache sont les rumeurs qu’ils vont faire circuler. Le mouvement devient alors difficile à arrêter, puisque l’absence du message rumoral dans les médias généralistes vient accréditer l’idée de son occultation, et en retour la nécessité de le faire circuler.

 

 Le conspirationnisme émane le plus souvent d’acteurs marginaux qui peinent à entrer dans les champs politique ou journalistique 

Sauf que les rumeurs complotistes et les informations journalistiques n’ont pas nécessairement la même nature, et cette différence autorise la mise à distance des discours rumoraux, et les résistances à leur légitimité comme information. D’une part, comme le relève un kit vidéo pédagogique anti-conspirationniste de l’agence de presse Premières Lignes, les articles complotistes ne s’embarrassent pas du minutieux travail de vérification des sources et du fact-checking journalistique. Ils n’ont rien de commun non plus avec la production scientifique de connaissances, comme l’a montré le philosophe Mathias Girel. Il faut rappeler l’écart abyssal de forme et de légitimité entre le savoir tel qu’il est produit par ceux dont c’est la profession, et qui administrent des preuves après des années d’enquête et d’observation de terrain, et les propos éclatés lancés par ceux qui se sont auto-proclamés leurs concurrents, et qui parfois se contentent simplement de filmer leur téléviseur en proférant des accusations sans aucun fondement. D’autre part, le message conspirationniste occulte sa dimension idéologique ou sa dimension politique radicale. En effet, le conspirationnisme, dans sa forme la plus construite et pas seulement rumorale, émane le plus souvent d’acteurs politiques minoritaires ou marginaux, qui peinent à entrer dans les champs politique ou journalistique. Par exemple, le petit parti de Jacques Cheminade, candidat à l’élection présidentielle en 1995 et 2012, « Solidarité et progrès », qui voit la main de la Grande-Bretagne derrière nombre d’événements historiques. Ou, plus connue, l’obsession d’un Soral ou d’un Dieudonné pour le complot « sioniste » partout en France, faux nez d’un antisémitisme hérité de Drumont et construction politique très complète, qui rencontre un large succès auprès de ceux dont il dit porter la parole. Arguer du complot leur permet tout à la fois de se poser en victimes des médias « officiels », de livrer à la vindicte divers ennemis qui écrasent leur prétendue parole citoyenne, et surtout d’exister un temps dans la presse généraliste. Mais, précisément, travailler sur le complotisme permet de le restituer comme discours propagandiste, et d’indiquer à ceux qui le propagent qu’ils font bien de la politique, sous l’apparence d’un innocent récit rumoral. 

 

 La rumeur de complot possède une plus-value sur le marché de l’information, mais sa valeur est en baisse 

La rumeur de complot possède donc une plus-value sur le marché de l’information, mais sa valeur est sans doute en baisse depuis quelque temps. Le fait que les rumeurs et les théories du complot soient devenues, en France, un objet d’études visible n’y est pas pour rien. Cela a permis de dénoncer la fausse spontanéité de ces discours, et le fait qu’ils n’émanent pas réellement de tout le corps social.

 

Des sites de démontage et de debunking, comme Hoaxbuster ou l’Observatoire du conspirationnisme, des dossiers anti-conspirationnistes faits par des journalistes ou des scientifiques, des articles indiquant comment vérifier les images circulant sur le net, ou des sites proposant des ressources académiques, comme celui de Pascal Froissart, montrent aussi que les discours rumoraux complotistes, selon les cas, peuvent être analysés ou contrés. Y compris sur leur propre terrain, celui de la politique : la lutte contre le conspirationnisme est récemment devenue une priorité nationale, portée par le ministère de l’Éducation nationale, qui a pris conscience de la diffusion massive de ces discours, notamment la croyance aux Illuminati. Le 9 février 2016 a ainsi été organisée une Journée d’étude intitulée « Réagir face aux théories du complot ». Elle marque la volonté d’inverser la tendance, et de soumettre cette fois les théories complotistes elles-mêmes à la défiance du plus grand nombre.

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Illustration Livio Fania

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