Les médias audiovisuels publics au Brésil : un défi démocratique

Les médias audiovisuels publics au Brésil : un défi démocratique

Au Brésil, le secteur public audiovisuel ne joue pas à armes égales avec le privé. La place historiquement occupée par les médias privés draine la plupart des audiences, laissant peu d’espace à des médias publics mal financés, alors qu’ils proposent de bons programmes. Un réel enjeu démocratique.

Temps de lecture : 13 min

Historiquement développé au Brésil autour d’enjeux commerciaux, le secteur des communications a fait du modèle médiatique commercial privé un modèle hégémonique aujourd’hui aux mains d’une poignée de familles influentes (1) . De ce fait, le secteur des médias audiovisuels publics s’est réduit à des tentatives isolées à travers le pays, le plus souvent sous la forme de petites chaînes éducatives dépendantes de subventions variables et sans véritable cadre juridique en matière de gestion.

 Le secteur des médias audiovisuels publics est réduit à des tentatives isolées  

Pourtant, dès la fin des années 1960, TV Cultura – gérée par la Fondation Padre Anchieta – une fondation publique de droit privée fondée et financée par l’État de São Paulo – tente, non sans difficultés, de donner corps à l’idée de « média public ». En 2007, la création de l’entreprise publique nationale EBC (Entreprise brésilienne de communication) et de TV Brasil – son fer de lance –  semble contenir enfin la promesse d’une réelle démocratisation des médias, venant répondre à la nécessité d’une complémentarité entre les secteurs privé et public inscrite dans la constitution de 1988. Un atout pour davantage de diversités, de pluralités culturelles et de discours alternatifs. Mais huit ans après la création d’EBC, le secteur reste fragile, peu visible et trop dépendant de l’État(2) .

Un secteur public fragmenté et peu visible

Selon l’étude Pesquisa Brasileira de Midia, réalisée en 2014, si 39 % des Brésiliens disent ne jamais écouter la radio, seuls 3 % déclarent ne jamais regarder la télévision. Ce contexte pourrait être favorable aux chaînes publiques qui existent au Brésil. Mais ce n’est pas le cas car, face au poids que représente le secteur privé commercial, une des principales caractéristiques du secteur des médias publics au Brésil est sa grande fragmentation, rendant difficile l’application de l’article 223 de la constitution de 1988 recommandant une « Complémentarité des systèmes privés, publics et d’État».

 

Le secteur, pour lequel il n’existe pas de cadre juridique unique en matière de gestion, se compose d’un ensemble très hétérogène de chaînes éducatives et culturelles – à la durée de vie variable — concédées par le ministère des Communications à différents organismes publics (comme des fondations gouvernementales ou des universités) ou entreprises d’État (directement liées à l’État fédéral). Aujourd’hui, vingt-cinq chaînes de télévision et quarante-quatre stations radio réparties sur le territoire brésilien se regroupent autour de deux associations nationales : l’Associação Brasileira das Emissoras Públicas, Educativas e Culturais (Abepec) et l’Associação das Rádios Públicas do Brasil (Arpub). À l’ensemble des chaînes affiliées à l’Apebac s’ajoutent quatre chaînes politiques gouvernementales : deux chaînes parlementaires (TV Senado du Sénat et TV Camara de la Chambre des députés), une chaîne du ministère de la Justice (TV Justiça) et une chaîne du secrétariat à la Communication sociale (TV NBR). 

 

Parmi toutes ces chaînes et ces organismes de gestion, seuls deux ont un réel poids dans le secteur. La Fondation Padre Anchieta – qui possède l’historique TV Cultura  – et l’Entreprise brésilienne de communication (EBC) – créée pour consolider le secteur – et qui comprend les chaînes TV Brasil, TV Brasil International, les Radios EBC , une agence de presse et un portail Internet .


Les chaînes TV Cultura et TV Brasil conçoivent et réalisent différentes émissions éducatives et culturelles pour les autres chaînes du secteur affiliées à leurs programmes. La première, fondée dans les années 1960 à São Paulo, tente de s’imposer dans un contexte déjà propice aux chaînes commerciales. La seconde, créée sous la présidence Lula, incarne le résultat de longues années de débats sur la nécessité de démocratiser les médias au Brésil et de consolider le secteur public. Mais un premier problème de taille limite considérablement les ambitions exprimées : leur accessibilité. TV Brasil – qui ne couvre qu’autour de 60 % du territoire national — n’est présente que dans certains États et relayée par des chaînes partenaires via le câble, le bouquet satellite et le système digital. Ce qui exclut un grand nombre de la population dans la mesure où, comme l’indique l’Agence nationale de télécommunication brésilienne en 2014, seuls 26 % de domiciles brésiliens possèdent un abonnement à un bouquet télévisuel et 23 % une antenne parabolique. TV Cultura, qui couvre 63 % du territoire national, vient quant à elle de réduire sa couverture satellite pour des raisons budgétaires. Avec des chaînes commerciales qui couvrent 93 à 98 % du territoire, il est plus facile d’accéder à Globo ou Record qu’à TV Brasil ou TV Cultura, même si ces deux chaînes sont – parmi les chaînes publiques – celles qui couvrent plus largement le territoire national. Le résultat de cet état de fait est que selon les données de Pesquisa Brasileira de Midia, seuls 37 % des Brésiliens affirment connaître l’existence de TV Brasil et, même si ces chaînes sont obligatoirement incluses dans les bouquets payants, comme pour TV Brasil, aucun programme de TV Cultura ne fait partie des vingt programmes les plus spontanément cités par les spectateurs en 2014. En termes d’audiences, TV Cultura arrive ainsi à la 15e place avec 0, 42 points de part de marché et TV Brasil se situe à la 26e place avec 0,26 points (3) .

 

 

 

Une forte présence de l’État dans les instances gestionnaires

Un autre problème de taille fragilise considérablement le secteur des médias publics au Brésil : son lien trop direct avec l’État. La confusion délibérée entre l’idée de média « public » — c'est-à-dire de médias financés par les pouvoirs publics mais autonome vis-à-vis des pouvoirs exécutif, judiciaire ou législatif — et média « d’État » – des médias directement gérés par l’État et donc subordonnés à ses priorités — rend complexe la réalisation des objectifs en matière d’autonomie et d’indépendance éditoriale. La Fondation Padre Anchieta possède un conseil d'administration composé de quarante-sept membres : trois membres à vie, vingt membres permanents ou membres d’office (liés à la fonction qu’ils exercent), vingt-trois membres élus (dont trois personnalités) et un membre salarié — tous représentant des institutions publiques et privées de São Paulo. Dans ce conseil, parmi les membres d’office se trouvent neuf autres personnalités politiques : le président du Comité de l'éducation et de la culture de l'Assemblée législative ; le président de la Commission de la science, de la technologie et de l'information de l'Assemblée législative ; le président du Conseil de l’État de l'Éducation ; le secrétaire municipal de l'Éducation ; le secrétaire de l’État à l'Éducation ; le secrétaire de l’État à la Culture ; le président du Conseil de l’État à la Culture ; le secrétaire municipal de la Culture ; et le secrétaire d'État aux Finances.

 La confusion délibérée entre l’idée de média « public » et média « d’État » rend complexe l’indépendance éditoriale 

 

Cette présence de l’État est encore plus manifeste pour l’EBC, dont le président est directement nommé par la présidence de la République. Trois conseils (gestionnaire, financier et administratif) et une direction exécutive composent les instances qui gèrent l’EBC. Le conseil gestionnaire compte cinq membres, dont quatre sont directement désignés par des ministres ou par le Président de la République(4) . Le conseil financier comprend trois membres (et trois suppléants) désignés par le Président de la République, dont un représentant du Budget de l’État. Le conseil administratif est composé de vingt-deux membres, dont six sont directement désignés par le Président de la République. Parmi ces membres figurent quatre ministres d’État, un représentant désigné par le Sénat, un autre par la Chambre des députés. S’ajoute à ce conseil un représentant des salariés et quinze représentants de la société civile également désignés par le Président de la République.


 

Des financements insuffisants et instables

Cette surreprésentation de l’État n’est pas synonyme de réels engagements financiers dans ce secteur toujours en bute à des difficultés financières. Les médias publics n’ayant pas le droit de disposer d’espaces publicitaires à caractère purement commercial (conformément à l’article 13 du décret de loi nº. 236, du 28 février 1967) dépendent des fonds publics – trop variables – auxquels s’ajoutent d’autres possibilités de ressources inscrites dans la loi. Depuis 1991, la loi Rouanet leur permet la levée de fonds auprès d’entreprises ou de particuliers souhaitant soutenir des projets culturels ; le recueil de fonds par le biais de publicités institutionnelles d’organismes de droit privé ou public – perçus comme soutien culturel — ou par le biais de sponsoring liés à des émissions, des projets ou des événements est une autre possibilité (conformément à l’article 19 de la loi n° 9.637 du 15 mai 1998). À ces ressources s’ajoute le produit de la vente de licences, de prestation de services ou de produits culturels réalisés par les télévisions et radios. Mais tout cela reste fragile.

Depuis une dizaine d’années, TV Cultura, fondation publique de droit privé, en proie a des crises successives dues en partie à une baisse de ses financements publics, diffuse des publicités commerciales afin d’élargir ses ressources. Mais en 2014, à la réduction des ressources issues de la publicité commerciale s’ajoute celle du financement public équivalent à une baisse de 20 %  du budget attribué à la chaîne par l’État. Les fonds propres – issus notamment des ventes de produits— sont également en chute entre 2013 et 2014. Depuis quelques mois, la Fondation Padre Anchieta communique sur ces difficultés et en appelle aux fonds gouvernementaux pour tenter de sortir de sa lente agonie. Les économies préconisées chaque année – pour pallier le manque de financements — non seulement n’ont pas donné de réels résultats, mais ont en plus eu le résultat pervers de faire de la Fondation l’agent de sa propre disparition. Ainsi, après avoir réduit sa couverture territoriale via les antennes paraboliques afin de faire des économies, les licenciements successifs et importants de ces dernières années jusqu’à ces dernières semaines interrogent sérieusement la viabilité de la chaîne.


Créée en 2008, la Contribuição para o Fomento da Radiocomunicação Pública, une contribution de soutien au secteur public, — constituée à partir de fonds prélevés sur les entreprises brésiliennes de télécommunications (Fistel (5) — est censée garantir un fonds de financement permanent pour EBC. Mais une bataille judiciaire avec les entreprises de télécommunication a dû être engagée pour que ce financement se fasse (6) . Et alors qu’à ce fonds devrait s’ajouter des financements stables de l’État, ceux-ci sont également fluctuants, voire à la baisse dès lors que l’on considère – au-delà des chiffres annoncés par les plans de financement annuels présentés dans les rapports financiers d’EBC – les sommes réellement débloquées et que de ces sommes sont déduites les ressources issues de la Contribution de soutien au secteur public. Ainsi, pour 2015, comme l’annonce le précédent Président de l’EBC, Nelson Breve, dans un entretien accordé à la presse le 4 juin 2015, le budget de l’État prévu et annoncé était de 180 millions de dollars (7) (incluant les 51 millions de dollars issus de la Contribution). Mais comme le gouvernement a gelé 26,6 millions de dollars, le budget finalement débloqué est de 153, 5 millions de dollars. En déduisant la Contribution, l’investissement direct de l’État est de 102,5 millions de dollars.

La situation est d’autant plus problématique que les sommes engagées dans les frais de fonctionnement de l’entreprise et celles relatives au personnel compromettent les possibilités d’accroissement d’EBC, en grignotant chaque année le budget des investissements – notamment ceux relatifs aux contenus de programmes, aux productions, réalisations, nouveaux équipements audiovisuels et les coûts concernant le passage au numérique, entre autres enjeux de l’entreprise… Ainsi, sur le budget alloué pour 2015, la prévision des dépenses est répartie comme suit : 53 % du budget total pour les dépenses liées aux personnel, 42 % aux frais de fonctionnement et 5 % destinés aux investissements. Or, c’est des nouvelles possibilités d’investissements que pourra venir l’indépendance vis-à-vis de l’État.


Les subventions de l’État peinent à couvrir les seuls frais de fonctionnement et de personnel. Les fonds propres – issus des productions réalisées pour le Secom, le Secrétariat de la Communication de la Présidence, la publicité légale, la vente de produits etc. — semblent insuffisants, quant à eux, pour constituer un véritable levier compromettant, là aussi, les possibilités d’indépendance et d’autonomie.

Une programmation exigeante…mais peu regardée

EBC, comme la Fondation Padre Anchieta, concentrent leurs efforts en matière de contenus sur le média télévision. Mais la place historiquement occupée par les médias privés – TV Globo, Record et Band notamment – drainant la plus belle part des audiences, y compris sur les bouquets du câble et du satellite, laissent peu d’espace aux médias publics. TV Brasil et TV Cultura peinent à conquérir 1 % de part d’audience (8) , alors que de très bons programmes composent leurs grilles.

Cinq axes principaux caractérisent le contenu des programmes de TV Brasil, dont 74 % des programmes sont nationaux : les contenus Arts, Connaissances, Information, Sports et Jeunesse. Si les enfants et adolescents sont les principales cibles de la chaîne en journée, les émissions culturelles et le cinéma du monde sont également présents — avec récemment un cycle « Cinéma iranien » et actuellement un cycle « Cinéma africain » — et illustrent l’ambition culturelle de la chaîne. Cette ambition pourrait également passer par la création et la réalisation de fictions comme les telenovelas, ces feuilletons quotidiens s’étalant sur quelques mois. Mais les moyens financiers nécessaires manquent et compromettent ainsi les possibilités d’accroissement d’audience de la chaîne dans un pays où les spectateurs plébiscitent ce type de fiction. Ce champ reste donc celui des chaînes privées qui, à l’instar de TV Globo, influencent l’esthétique – voire l’idéologie – des créations des chaînes concurrentes. Cette influence ce fait également sentir en matière journalistique dans la mesure où on ne note pas sur TV Brasil une véritable ligne éditoriale assumée et différenciée de celles développées sur TV Globo. La force de TV Brasil est donc son noyau culturel revendiqué – notamment les documentaires sociaux, artistiques, historiques – et les émissions pour la jeunesse allant des dessins animés éducatifs pour les enfants en bas âges, à des séries documentaires sur la physique, l’art ou l’écologie pour les lycéens, en passant par de courtes fictions policières pour détectives en herbe.  
 

Source : Grille Programme EBCTV Brasil


Source

Au final, la chaîne offre des programmes de qualité, mais le manque de ressources pour de nouveaux investissements empêche notamment la chaîne de développer une véritable politique de production de contenus.
 

Source


Pour ce qui concerne les radios d’EBC  – autres que les radios institutionnelles politiques qui développent un contenu mixte d’émissions musicales entrecoupées par des programmes politiques — un projet de resserrage de celles-ci autour de trois axes précis (axe 1 : informatif – sportif et d’utilité publique ; axe 2 : éducatif et expérimental ; axe 3 : culturel et musical) figure dans le rapport de travail 2015 et vise à accroître les liens entre les médias publics et la visibilité de radios qui restent pour l’instant peu écoutées. Tout comme Radio Cultura de la Fondation Padre Anchieta.


Source

 

 L’agonie de TV Cultura fait l’actualité des médias publics au Brésil  

L’agonie de TV Cultura fait aujourd’hui l’actualité des médias publics au Brésil. Sans ressource pour produire et acheter des programmes, de nombreuses émissions de qualité ont disparu de sa grille, composée aujourd’hui par de nombreuses rediffusions. L’actuel profil de la chaîne semble, de plus, se défaire de son ancrage journalistique qui avait pourtant caractérisé son contenu depuis les années Wladimir Herzog, journaliste ayant payé de sa vie son indépendance à l’époque de la dictature militaire. Les insuffisances de fonds liées à nombreux problèmes de gestion ainsi que de mauvais choix stratégiques – comme celui, en 2012, de céder un espace hebdomadaire à un journal télévisé du puissant groupe médiatique Folha de São Paulo – auront peut-être finalement raison d’une chaîne qui voulait pourtant incarner une réelle alternative aux géants des médias.

 

 

Source : grille programe

La consolidation financière du secteur public, un enjeu majeur

Face à un secteur fragmenté et politiquement délaissé dès les années 1960, la création d’EBC en 2007 a constitué un formidable élan portant la nécessité de démocratiser les médias au Brésil. Mais tout comme la Fondation Padre Anchieta – responsable de la TV Cultura, une des premières chaînes publiques, aujourd’hui à l’agonie –, l’EBC se trouve en proie à de grandes difficultés financières compromettant son indépendance vis-à-vis de l’État et ses possibilités d’autonomie. Malgré les changements de politiques à la tête du pays, la réalité qui demeure est celle d’un contexte qui, en dépit des discours, est toujours aussi peu favorable au secteur des médias publics.

 La consolidation financière de ce secteur représente un véritable défi et nécessite d’être perçue comme une des priorités démocratiques nationale avec, outre les sommes liées à la Contribution pour le soutien à la radiodiffusion publique, des investissements publics stables et indépendants des politiques en cours.

Des mouvements issus de la société civile se font entendre aujourd’hui pour réclamer de réelles avancées et la Loi des médias démocratiques fait partie des propositions élaborées. Mais, tant que l’alinéa 5 de l’article 220 de la Constitution de 1988 interdisant le monopole des moyens de communication (9) ne sera pas respecté, tant que les politiques ne voudront pas affronter les puissants groupes médiatiques — qui combattent d’ailleurs l’édification du système public — la question de la démocratie au Brésil restera posée, car il ne peut y avoir de véritable démocratie sans l’existence de médias publics forts et indépendants de l’État, du marché et des idéologies dominantes.

Références

Sources des différentes données chiffrées citées :

 Rapports EBC

 Rapports Fundação Padre Anchieta – TV Cultura

 

Références bibliographiques


--
Crédits photo :
Uma gravura da emissora brasileira TV Brasil - Canal Integración. Gervásio Baptista/Agência Brasil/Wikimedia Commons

    (1)

    La famille Marinho (du Grupo Globo, le conglomérat médiatique le plus important du pays), la famille Civita (des Éditions Abril), les familles Frias et Mesquita (possédant notamment les quotidiens les plus vendus du pays, Folha de São Paulo et Estadão) et trois autres familles possédant des chaînes de télévisions nationales, la famille Abravanel (SBT), la famille Saad (Band), et Edir Macedo (TV Record).

    (2)

    Le Brésil est une république fédérale composée de 26 États fédérés etduDistrict fédéral de la capitale, Brasilia. .

    (3)

    Chaque point représente 233 000 domiciles possédant un bouquet payant.

    (4)

    Le président du conseil de gestion est désigné par Le ministre d’État, secrétaire général de la Communication sociale de la Présidence ; le président-directeur de la Direction exécutive est désignée par le président dela République ; un conseiller est proposé par le ministre du Budget et à la Gestion ; un autre est proposé par le ministre des Communications.

    (5)

    Fundo de Fiscalização das Telecomunicações (Fistel)établissant que 75% des ressources de la Contribution soit destinés à EBC et 2,5% à Anatel et 22,5% pour les autres chaînes publiques (comme les chaînes et radios communautaires, éducatives, universitaires…, ainsi que les chaînes législative et judiciaire). 

    (6)

    Les entreprises de télécommunications ont saisit la justice en 2009 jugeant cette contribution inconstitutionnelle, la taxe bloquée sur un compte était en 2013 d’un montant tournant autour de 1,37 milliards lorsqu’en première instance la justice a donné gain de cause à l’EBC et une partie a pu être débloquée.

    (7)

    Je convertis en dollars les chiffres avancés dans l’interview en reais, monnaie brésilienne.

    (8)

    "Toutes chaînes analogiques gratuites et chaînes payantes (câble et satellite) confondues : TV Globo arrive en tête avec 16% de par de marché, SBT 2e position avec 5,19 %, TV Record en 3e place avec 5,15 %. TV Cultura arrive en 8e position avec 0,50 % et TV Brasil en 9e avec 0,37 %. Chaque point correspond à 233 000 domiciles dans tout le Brésil. Enquête août 2014, Folha de São Paulo. Sur le site d’EBC, le rapport de gestion 2014 présente les audiences suivantes : Brasilia entre 0,26 % et 0,46 %. São Paulo 0,10 % Rio de Janeiro 0,25 % Porto Alegre, entre 0,14 % et 0,23 %. Recife, autour de 0,50% Salvador 0,56%.

    (9)

    « Les moyens de communications ne peuvent pas, directement ou indirectement, être objet de monopole ou d’oligopole. »

Ne passez pas à côté de nos analyses

Pour ne rien rater de l’analyse des médias par nos experts,
abonnez-vous gratuitement aux alertes La Revue des médias.

Retrouvez-nous sur vos réseaux sociaux favoris

Autres épisodes de la série

NHK : au service du public ou du gouvernement japonais ?

NHK : au service du public ou du gouvernement japonais ?

L’idée d’un service public de l’audiovisuel est ancienne au Japon. Créée en 1925 sur le modèle de la BBC, la NHK oscille entre proximité avec le pouvoir et démocratisation. Réputée pour la qualité de ses programmes et l’innovation technologique, elle semble renouer avec ses démons.