Yomiuri Shimbun, le géant de la presse nippone

Yomiuri Shimbun, le géant de la presse nippone

Avec plus de 10 millions d’exemplaires vendus chaque jour, le Yomiuri Shimbun est non seulement le premier quotidien du Japon, mais aussi le quotidien le plus vendu au monde.
Temps de lecture : 11 min

Introduction

Avec plus de 10 millions d’exemplaires vendus chaque jour, le Yomiuri Shimbun est non seulement le premier quotidien du Japon, mais aussi le quotidien le plus vendu au monde. La diffusion de ce journal excède à elle seule l’ensemble de la presse quotidienne nationale en France(1). Le Yomiuri n’est pas un cas isolé dans l’Archipel. On estime à 50 millions le nombre de journaux vendus chaque jour au Japon, où 90 % de la population lit la presse(2). Depuis 2005, les Japonais sont d’ailleurs devenus les plus grands acheteurs de journaux au monde, avec 634 exemplaires vendus chaque jour pour 1000 adultes. Le Yomiuri Shimbun fait partie des cinq grands quotidiens nationaux au côté d’Asahi Shimbun (10 millions d’exemplaires chaque jour), du Mainichi Shimbun (5 millions) et des deux grands quotidiens économiques, le Sankei Shimbun et le Nihon Keizai Shimbun. C’est un quotidien conservateur ayant une grande influence au Japon, avec un lectorat estimé à 26 millions de personnes.
 
Tableau 1 : Nombre total de lecteurs
 
 
Diffusion (matin)
Nombre de lecteurs par exemplaire
Nombre total de lecteurs
Yomiuri Shimbun
10 018 701
2,6
26 048 623
Asahi Shimbun
8 018 572
2,5
20 046 430
Nihon Keizai Shimbun
3 050 277
1,9
5 795 526
(Source : J-READ 2009)
 
 
Le Yomiuri Shimbun fait partie du groupe de presse The Yomiuri Shimbun Holdings (yomiuri shimbun gurûpu honsha), dont l’un des principaux actionnaires est Tôru Shôriki, fils du propriétaire historique du journal, Matsutarô Shôriki. La composition de l’actionnariat reflète l’emprise de la famille Shôriki sur ce groupe de presse : la Fondation Shôriki (zaidan hôjin shôriki kôseikai) possède 21 % des parts du groupe ; Tôru Shôriki, propriétaire du groupe, 12 %(3) ; Tatsuo Sekine, petit-fils de Matsutarô Shôriki, 8 % ; et Umeko Kobayashi, fille de Matsutarô Shôriki, 4,2 %. Par ailleurs, les administrateurs du groupe Yomiuri Shimbun possèdent 30 % des actions du quotidien. Ainsi, un pan entier de l’histoire du Yomiuri Shimbun se confond avec la vie de son propriétaire, Matsutarô Shôriki.
 
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« Vendre en lisant »

Fondé en 1874 à Tôkyô par trois journalistes, Takashi Koyasu, Morimichi Motono et Shôkichi Shibata, le Yomiuri Shimbun est l’un des plus vieux journaux japonais(4). Il sort au début tous les deux jours, puis devient au bout de six mois un quotidien vendu à la criée – d’où son nom, yomi-uri qui signifie littéralement « vendre en lisant », faisant référence aux marchands de journaux ambulants de l’époque d’Edo (1603-1868)(5). Le Yomiuri Shimbun est classé à l’époque dans la catégorie des « petits journaux » (ko-shimbun) tout comme Asahi et Mainichi, terme qui désignait les journaux populaires, faisant la part belle aux faits divers, et qui les différenciait des « journaux prestigieux », les ô-shimbun.
 
A ses débuts, le journal a surtout un caractère littéraire et seront publiées dans ses pages des traductions de romans et des œuvres célèbres comme le démon doré de Kôyô Ozaki. Cependant, en 1887, l’arrivée de Sanae Takada, premier éditorialiste et proche du Parti de la réforme constitutionnelle (rikken kaishintô), contribue à donner une coloration politique au Yomiuri Shimbun. A l’instar des autres journaux créés à cette période – Mainichi Shimbun en 1872 et Asahi Shimbun en 1879 – le Yomiuri Shimbun se conçoit comme opposé au gouvernement et dans la perspective de la création d’un Parlement, promis en 1881, il se range derrière les partis d’opposition. Mais en 1913, la rédaction du Yomiuri Shimbun commet l’erreur de soutenir le cabinet Katsura face au mouvement pour la défense de la Constitution (goken undô). Le cabinet tombe et le journal perd une partie de ses lecteurs. Le quotidien de Tôkyô traverse alors de graves difficultés et voit ses ventes décliner.

Matsutarô Shôriki : un policier à la tête du Yomiuri

En 1924, Matsutarô Shôriki reprend en main le journal. Officier supérieur de la Préfecture de police de Tôkyô, il a travaillé au sein de la « Haute police spéciale » (tokubetsu kôtô keisatsu) qui avait en charge la surveillance et la répression des organisations communistes et anarchistes. En octobre 1923, il démissionne de son poste pour ne pas avoir su prévenir la tentative d’assassinat du jeune prince Hirohito par un anarchiste (toranomon jiken). Le ministre de l’Intérieur, Gotô Shimpei, qui vient de démissionner pour les mêmes raisons, l’encourage alors à racheter le Yomiuri Shimbun. L’ex-policier a dès le départ beaucoup d’ambition et rêve de faire un journal que « les gens auront du plaisir à lire ». Pour cela, il introduit de nouvelles rubriques, sur la radio, les sciences, les manga, ce qui permet au journal de renouer avec un lectorat populaire. De 1924 à 1929, le journal tokyoïte voit son tirage passer de 50 000 à 170 000 exemplaires(6). En 1938, ce sont plus d’un million d’exemplaires du Yomiuri Shimbun qui sont imprimés chaque jour. Pendant la période militariste, fusion et concentration des journaux sont encouragées par le gouvernement qui espère ainsi mieux contrôler la presse. Répondant à cette volonté gouvernementale, le quotidien Yomiruri absorbe le Hôchi Shimbun et devient en 1942, le Yomiuri Hôchi Shimbun.
 
En octobre 1945, alors que les forces alliées d’occupation (SCAP) encouragent la création de syndicats, une grève historique éclate au sein de la rédaction du Yomiuri Shimbun. Les employés réclament la destitution du directeur du journal, Matsutarô Shôriki, en tant que criminel de guerre, mais surtout ils veulent imposer la « démocratisation de la direction ». Les locaux sont occupés et en 1946, le syndicat des employés prend le contrôle du journal. Cette première grève « donne le ton »(7) au mouvement ouvrier d’après-guerre. Elle sera le déclencheur d’un vaste mouvement de grèves pour le « contrôle de la production » (seisan kanri tôsô)(8). Durant l’année 1946, les journaux Yomiuri et Asahi sont le théâtre d’affrontements violents entre grévistes et yakuza, mobilisés traditionnellement par le patronnat au Japon comme briseur de grèves. L’ « autogestion » du Yomiuri ne dure pas et, en 1950, la société est réorganisée en société anonyme par actions. Les ventes du journal continue d’augmenter est l’ancien « petit journal » devient rapidement un gigantesque groupe de presse.

Le groupe Yomiuri : stratégie de diversification et de développement national

Les groupes de presse au Japon sont sans commune mesure avec ceux des autres pays industrialisés. Ce sont des conglomérats qui se sont formés grâce aux possibilités offertes par la législation relative à la presse (1947) qui interdit aux groupes industriels d’acquérir un journal mais n’empêche en rien la constitution d’un groupe médiatique à partir d’un quotidien(9). Ces conglomérats combinent presse quotidienne, hebdomadaire, chaine de télévision et activités culturelles diverses. Le groupe Yomiuri possède ainsi la chaîne Nihon terebi (NTV), la maison d’édition Chuôkôron-Shinsha, le quotidien sportif Hôchi Shimbun, le parc d’attraction Yomiuri Land, deux fondations(10), une université(11), un centre commercial et un orchestre symphonique(12). Mais surtout, il possède une équipe de baseball légendaire, les Yomiuri Giants de Tôkyô, première équipe professionnelle fondée en 1934 par Matsutarô Shôriki. La croissance exceptionnelle du Yomiuri dans l’après-guerre, qui passe en 1977 à la première place devant le Asahi Shimbun et le Mainichi Shimbun, s’appuie sur l’écrasante domination de cette équipe de baseball. Se basant sur ce modèle, de nombreuses sociétés ont acheté leur propre équipe. C’est le cas par exemple de la société Seibu, appartenant à Tsutsumi Yoshiaki, avec l’équipe des Seibu Lions ou plus récemment de la banque SoftBank qui a acheté l’équipe des Hawks de Fukuoka.
 
Il existe trois avantages de posséder une équipe de baseball. En premier lieu, chaque victoire des Yomiuri Giants garantit, à peu de frais, une immense campagne de publicité pour le titre(13). De plus, l’investissement dans cette équipe permet au groupe Yomiuri de défiscaliser une partie de ses revenus(14). Mais surtout, les Yomiuri Giants ont permis au groupe de s’enrichir, d’autant plus que NTV, la chaîne du groupe, possède les droits de diffusion des matchs. C’est en s’appuyant sur les profits générés par cette équipe que le Yomiuri a pu réaliser son objectif : se développer hors de Tôkyô, à l’échelle nationale.
 
En 1952, le groupe crée le quotidien Ôsaka Yomiuri Shimbun, première étape dans sa conquête de l’Ouest. Tout un symbole, car Ôsaka est le fief de ses deux principaux concurrents, le Asahi Shimbun et le Mainichi Shimbun. L’implantation sur l’île de Kyûshû, avec l’édition de l’Ouest Seibu Yomiuri Shimbun vient compléter par la suite ce développement national. Un important réseau de vendeurs est par ailleurs créé à travers tout l’Archipel. Le Yomiuri emploie une stratégie de commercialisation fondée sur la vente au porte-à-porte et des offres promotionnelles. Par exemple, il arrive que les vendeurs offrent des billets gratuits pour les matchs des Yomiuri Giants, en échange d’un abonnement au quotidien(15).
 
L’abonnement à un journal est une institution au Japon et 94 % des lecteurs du Yomiuri Shimbun sont des abonnés(16). Cet engouement pour l’abonnement s’explique par la garantie du service de portage à domicile avant six heures du matin que proposent tous les quotidiens japonais. Pour que cela soit possible, le Yomiuri Shimbun dispose de 29 imprimeries réparties sur tout le territoire et possède son propre réseau de distribution. Une véritable machine de guerre mise en place pour répondre à un seul objectif : avoir la plus grande diffusion au Japon et dans le monde. Un message du président du groupe Yomiuri, Tsuneo Watanabe, est à cet égard très évocateur. Alors que le journal fête en 2004 ses 130 ans, il explique en introduction que toutes les sociétés du groupe doivent être unies « pour maintenir le tirage quotidien à plus de 10 millions d’exemplaires ». Eleanor Westney parle à ce propos d’une « stratégie centrée sur la diffusion » (circulation-focused strategy)(17).

Un quotidien conservateur proche du pouvoir

Si Matsutarô Shôriki a su redresser les ventes du journal, il a également imposé un virage à droite au Yomiuri qui devient « le plus nationaliste des trois quotidiens nationaux, encourageant le chauvinisme et la haine des pays occidentaux chez ses lecteurs »(18). Certains journalistes ont été d’ailleurs liés au milieu ultra-nationaliste dans les années 1930. C’est le cas par exemple de Seijun Yamazoi, chef de la section économie, qui apportera dans les colonnes du journal un soutien indéfectible au « Mouvement pour la dissolution des partis politiques » du diplomate fasciste Yôsuke Matsuoka(19). Matsutarô Shôriki est, en 1941, le principal orateur d’un rassemblement de propogande à Tôkyô sur le thème « Ecraser les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ». En juillet 1944, il entrera même au gouvernement comme conseiller en communication.
 
Cette orientation conservatrice ne se dément pas dans la période d’après-guerre. Le journal de Shôriki défend ainsi avec ferveur la révision de l’article 9 de la Constitution japonaise instaurée en 1947 qui interdit au Japon de faire la guerre et de se doter d’une armée. Il se différencie sur ce point du Asahi Shimbun et du Mainichi Shimbun, journaux de centre-gauche, qui défendent le caractère pacifiste de la Constitution. La différence avec ces deux quotidiens est aussi d’ordre qualitatif. Dans une analyse de la couverture médiatique des élections municipales de Machida et de Tôkyô faite par Hiroshi Akuto, les résultats révèlent que le Yomiuri Shimbun et le Sankei Shimbun s’intéressent moins aux idées et aux enjeux idéologiques (« substance ») que le Asahi Shimbun et le Mainichi Shimbun et plus au simple jeu électoral (« game »)(20).
 
Le Yomiuri Shimbun est également proche du Parti Libéral Démocrate (PLD), proximité induite par leur orientation politique commune mais également par le système des kisha clubs. Au Japon, les journalistes sont embedded dans des « clubs de journalistes » (kisha kurabu) qui sont rattachés à un parti, à un ministère, à un gouvernement local ou à un homme politique important. Les journalistes par le biais des « clubs » ont accès à toute l’information qu’ils souhaitent mais, en échange, doivent obtenir l’accord du club pour diffuser un sujet(21). Malgré une réputation d’être très critique à l’égard de la classe politique - « avant tout, comme le souligne Susan J. Pharr, parce que c’est bon pour les affaires »(22) - les journalistes ont été parfois peu loquaces sur certains scandales de corruption mêlant monde des affaires, hommes politiques et journalistes. Le scandale Recruit de 1988 est un cas d’école : au départ, il s’agit d’une simple affaire de pots-de-vin touchant la classe politique(23). Révélée par le Asahi Shimbun, l’affaire n’est pas reprise par les autres quotidiens. On découvrira par la suite que le vice-président du Yomiuri Shimbun et le président du Nihon Keizai Shimbun avaient eux aussi reçu des pots-de-vin.

Le « vieux dinosaure » saura-t-il évoluer ?

Aujourd’hui, les quotidiens japonais semblent avoir plutôt bien résisté à la récession qui touche le Japon et la presse continue à bien se vendre. Cependant, cela ne doit pas masquer des difficultés d’adaptation touchant plus particulièrement le Yomiuri Shimbun qui a perdu un million de lecteurs depuis 1997(24). Deux éléments viennent concurrencer la presse écrite : la diffusion d’informations sur Internet et sur téléphone portable, et dans une moindre mesure, les journaux gratuits. Ces derniers sont très nombreux au Japon : on compte environ 1200 publications dans l’Archipel et leur nombre ne cesse de croître depuis dix ans(25). Cependant, les journaux gratuits ne concurrencent pas directement les quotidiens car dans leur grande majorité, ce sont des hebdomadaires ou des mensuels spécialisés dans un domaine particulier et touchant un lectorat précis(26).
 
La diffusion d’informations sur Internet est une concurrence plus sérieuse. Yomiuri Shimbun dispose depuis 1995 d’un site Internet, Yomiuri Online, avec un accès limité à quelques articles du quotidien. Le site se présente sous la forme d’un portail qui permet d’accéder à d’autres sites du groupe comme YomiDr, site d’information spécialisé sur les questions liées à la santé. Tout comme le Asahi Shimbun, le Yomiuri a aussi un site en anglais, version web de son journal en anglais, The Daily Yomiuri. Yomiuri Online rencontre un succès croissant puisqu’il est le 44ème site le plus visité au Japon et le premier site d’information sur le web japonais(27).
 
En 2007, on pouvait encore penser que le « vieux dinosaure » ne pourrait pas s’adapter aussi vite que ses concurrents aux nouvelles technologies. Asahi Shimbun avait alors pris de l’avance en développant sa propre application pour téléphone portable, Asahi Nikkan. Mais depuis juin 2010, les abonnés du Yomiuri Shimbun peuvent avoir accès à de nombreux contenus – articles, résultats sportifs, mais aussi romans – grâce à l’application pour téléphone portable, Yorimoba. Il semble ainsi que le vieux dinosaure de 135 ans soit prêt à affronter sereinement le XXIème siècle.

Données-clés

  • Directeur-Général : Hitoshi Uchiyama
  • Président du Conseil d’administration : Tsuneo Watanabe
  • Capital : 613,2 millions de yens, soit 5,6 millions d’euros
  • Chiffre d’affaires : 455,3 milliards de yens, soit 4, 19 milliards d’euros.
  • Tirage : 14 millions d’exemplaires par jour, dont 10 millions le matin et 4 millions le soir.
  • Nombre de salariés : 2500 journalistes dont 60 correspondants à l’étranger
 
Principaux médias et orientation politique
(1)

Selon les derniers chiffres donnés par l’OJD en 2009, la diffusion totale de la presse quotidienne nationale est de 2,5 millions d’exemplaires. 

(2)

World Association of Newspapers, « Tendances mondiales dans la presse : hausse des revenus publicitaires et diffusion relativement stable », 4 août 2010 ; Susan J. Pharr, Ellis S. Krauss, Media and Politics in Japan, University of Hawaii Press, Honolulu, 1996, p. 4. 

(3)

Tôru Shôriki est de même président d’honneur de l’équipe de base-ball Yomiuri Giants, membre du conseil d’administration du parc d’attraction Yomiuri Land et vice-président de la chaîne de télévision NTV (Nihon terebi hôsô mô) appartenant au groupe Yomiuri. 

(4)

Koyasu Takashi est également le fondateur du premier journal japonais, le Yokohama Mainichi Shimbun.  

(5)

Quant au mot shimbun, il signifie « journal ». 

(6)

Collectif, Dictionnaire historique du Japon, Maisonneuve & Larose, Paris, 2002, p. 2828.  

(7)

Jacques Gravereau, Le Japon au XX° siècle, Seuil, Paris, 1999, p. 196. « En trois mois, souligne l’auteur, 508 syndicats se forment avec 386 000 membres […] L’effervescence va s’étendre en 1946 : 17 625 syndicats, 4 849 000 membres, soit la moitié de tous les salariés japonais. » Ibid., p. 198.   

(8)

Pour plus de détails sur le mouvement ouvrier d’après-guerre, cf. Paul Jobin, Maladies industrielles et renouveau syndical au Japon, Editions de l’EHESS, 2006, p. 33. 

(9)

Elle autorise même les groupes de médias à ne pas rendre public leurs comptes financiers. D’après Eleanor Westney, le Yomiuri Shimbun fait distribuer chaque année un rapport financier à l’assemblée générale des actionnaires du groupe, mais récupère les copies à la sortie pour que les résultats ne soient pas révélés publiquement. Cf. D. Eleanor Westney, « Mass Media as Business Organizations » in Susan J. Pharr, Ellis S. Krauss, Media and Politics in Japan, University of Hawaii Press, Honolulu, 1996. 

(10)

Il s’agit de la Fondation Shôriki et de la Fondation de charité « Yomiuri lumière et amour » (yomiuri hikari to ai no jigyoudan). 

(11)

L’Institut de science et technologie (yomiuri rikô gakuin), crée en 1969 pour développer la formation de techniciens. 

(12)

Le groupe Yomiuri comprend également une centaine de sociétés, notamment dans le secteur des loisirs, comme par exemple plusieurs terrains de golf. 

(13)

Tsuneo Watanabe, actuel président du groupe Yomiuri, ne s’y est pas trompé lorsqu’il a insisté dans les années 1990 pour que l’équipe de football Verdi puisse s’appeler Yomiuri Verdi. Mais la ligue de football japonaise a interdit en 1994 au Yomiuri d’apposer son nom à cette équipe. 

(14)

Pour Lesley Downer, l’achat d’une équipe de baseball “était simplement, du point de vue des propriétaires, un moyen de faire de la publicité et de ne pas payer d’impôts. » in, Lesley Downer, The brothers. The hidden world of Japan’s richest family, Random house, 1994, p. 290. 

(15)

Jean-François Sabouret (dir.), La dynamique du Japon. De 1854 à nos jours, CNRS Editions, Paris, 2005, p. 254. 

(16)

Anne Jouan, « Les quotidiens japonais connaissent aussi la crise », Le Figaro économie, 14 octobre 2007. 

(17)

Eleanor Westney, op. cit., p. 69. 

(18)

Ben-Ami Shillony, Politics and Culture in Wartime Japan, Oxford University Press, 1991, p.78. 

(19)

David J. Lu, Agony of choice. Matsuoka Yôsuke and the Rise and Fall of the Japanese Empire, 1880-1946, Lexington Books, p.107. Matsuoka est connu pour avoir été le diplomate qui annonça à Genève le retrait du Japon de la Société des nations (SDN). Ministre des affaires étrangères en 1940, il conclut un accord militaire avec l’Allemagne nazie et l’Italie fasciste. Emprisonné comme criminel de guerre de classe A, il meurt en 1946. 

(20)

Susan J. Pharr, Ellis S. Krauss, op. cit., p. 322. 

(21)

Reporters sans frontières dénonçait en 2001 ces « clubs » comme étant « le principal obstacle à une véritable liberté de la presse au Japon », d’autant plus que les journalistes étrangers, les journalistes en free-lance et les journalistes du quotidien communiste Akahata en sont officiellement exclus. 

(22)

Susan J. Pharr, Ellis S. Krauss, Media and Politics in Japan, University of Hawaii Press, Honolulu, 1996, p. 10. 

(23)

Notamment le Premier ministre Takeshita, le ministre des finances Kiichi Miyazawa et le secrétaire général du PLD, Shintarô Abe. 

(24)

Anne Jouan, « Les quotidiens japonais connaissent aussi la crise », Le Figaro économie, 14 octobre 2007. 

(25)

Philippe Pons, « La vague des journaux gratuits déferle sur la presse magazine japonaise », Le Monde, 22 septembre 2006. 

(26)

On peut citer par exemple Hot Pepper , Peace Mom, Neo Road, Susuki no Tsûshin, JUKE, JOY, Movement, P+natts, CoCo Angel, Spike !, J?Page et Fukuoka now. 

(27)

Selon le classement établi par le site d’information du web, alexa.com. Asahi Shimbun et Mainichi Shimbun sont respectivement à la 47ème et 76ème place. 

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