Rûdaw Media Network, future BBC kurde ?
Symbole à l’étranger d’un Kurdistan irakien sûr et en plein boom économique, le groupe médiatique Rûdaw n’échappe pas aux difficultés que rencontre un État en formation.
Symbole à l’étranger d’un Kurdistan irakien sûr et en plein boom économique, le groupe médiatique Rûdaw n’échappe pas aux difficultés que rencontre un État en formation.
La majorité des journaux en langue kurde, dont les premiers ont été créés à la fin du XIXe siècle, relèvent surtout de la presse d’opinion jusqu’en 1991 (date de la première autonomie obtenue par les Kurdes d’Irak à la suite de l’intervention militaire américaine). En s’opposant à Saddam Hussein, les États-Unis imposent une frontière au Kurdistan et mettent un coup d’arrêt à la campagne génocidaire du régime baasiste. Ces premières années donnent lieu à un foisonnement de titres de presse, malheureusement interrompu par la guerre civile qui opposa entre 1994 et 1998 les deux principales factions, le PDK (Parti démocratique du Kurdistan, créé en 1946 par la famille Barzani) et l’UPK (l’Union patriotique du Kurdistan, créé en 1975 par la famille Talabani). Depuis quinze ans, le nombre de journaux a explosé (entre septembre 2009 et avril 2010, 280 titres de presse écrite ont vu le jour(1) , leur professionnalisme aussi et plusieurs titres comme Hawlati, Awene ou Bas News sont unanimement reconnus pour leur sérieux.
Entretien cité.La BBC est définitivement le modèle de Rûdaw, et la mention d’Al Jazeera irrite ses responsables. « Al Jazeera a la plus grande couverture dans la région, mais pas la plus grande qualité », affirme Fazil Najeeb, porte-parole de Rûdaw et directeur des relations publiques
Depuis le 2 mars, les contenus des médias d’influence russe RT (ex-Russia Today) et Sputnik sont officiellement suspendus dans l’Union européenne. Retour sur la nature de cette décision et ses conséquences avec le chercheur Maxime Audinet.
En France ou ailleurs, rendre compte de la santé d’un chef d’État est toujours difficile. Mais le choix du verrouillage de l’information s’avère le plus souvent contreproductif, ouvrant la voie aux rumeurs. De Louis XIV à Jacques Chirac, de la France aux États-Unis, retour historique sur une omerta.