Prisa à la conquète du monde
Le groupe Prisa a fondé son empire sur le charisme d'un homme, Jesús de Polanco. Aujourd'hui disparu, Prisa doit faire face à des difficultés économiques certaines tout en tentant de preserver son indépendance.
Le groupe Prisa a fondé son empire sur le charisme d'un homme, Jesús de Polanco. Aujourd'hui disparu, Prisa doit faire face à des difficultés économiques certaines tout en tentant de preserver son indépendance.
Né en Espagne sur les cendres du franquisme, le groupe Prisa, éditeur du célèbre quotidien El País, s'est fixé comme objectif de conquérir le monde hispanique. Présent dans 22 pays, il est déjà le premier groupe de médias et le leader en programmes éducatifs, informatifs et de divertissement sur les marchés de langues espagnole et portugaise. Grâce à des marques globales comme le quotidien El País , la radio Los 40 Principales ou les maisons d'édition Santillana ou Alfaguara, il touche plus de 43 millions d'utilisateurs dans le monde. Plus récemment, sa présence au Brésil et au Portugal et sur le dynamique marché hispanique des Etats-Unis lui ont donné une dimension ibéro-américaine et ouvert un marché global de 700 millions de personnes.
Mais ce géant de la communication, frappé de plein fouet par une crise économique qui réduit en peau de chagrin les recettes publicitaires, marche sur des œufs. Pour éponger une dette qui frôle les cinq milliards d'euros, il se voit aujourd'hui contraint de se débarrasser une à une de ses filiales. Difficile pour un groupe qui semble pris dans une spirale d'expansion... A quelques jours d'intervalles, il apparaît ainsi cherchant les 450 millions d'euros de crédit relais que les banques lui réclament, tout en se montrant intéressé par la reprise du groupe Le Monde, et par la prise de contrôle d'une chaîne de télévision américaine...
L'empire bâti par Jesús de Polanco (1929-2007) repris par son fils Ignacio Polanco, mais dirigé par Juan Luis Cebrián, est-il aujourd'hui menacé ? Ou au contraire le groupe se recentre-t-il, comme il l’assure, sur des activités stratégiques avec des partenaires de choix ?
La chaîne de télévision sud-coréenne MBN a mis à l'antenne, fin 2020, la première présentatrice virtuelle. Deux ans et demi plus tard, elle a trouvé sa place dans la programmation et intervient tous les jours dans des émissions. La chaîne évoque un gain de temps et d'efficacité.
Retour sur Mots croisés et Des paroles et des actes, deux émissions politiques pionnières dans l’utilisation des réseaux sociaux pour interagir avec leur public. Analyse de cas, avant l’élection présidentielle de 2017.