Pour une éthique de la raison numérique
Comment maîtriser le changement de civilisation induit par les nouvelles technologies ?
Comment maîtriser le changement de civilisation induit par les nouvelles technologies ?
Conversations téléphoniques, navigation Internet, achats en ligne, caméras de vidéosurveillance, capteurs biométriques, objets connectés… À partir des flux exponentiels de données que nous disséminons, de manière consciente ou non, une véritable « intelligence de la technique » entend optimiser, fluidifier et sécuriser notre quotidien individuel et collectif. Mais à quel prix ?
Confronté à cette interrogation, Éric Sadin, que l’on pourrait qualifier de « Morozov à la française », constate l’entrée dans une nouvelle ère de la numérisation : celle d’un monde régi par les données, marqué par un glissement de pouvoir des institutions étatiques vers une myriade d’organisations publiques ou privées, pour un changement de civilisation amorcé sans véritable signataire. Ces organisations, à l’instar de Google, spécialiste de l’indexation de l’information, la NSA, figure de proue de la surveillance massive, ou encore Walmart, pour ne citer qu’un géant de la grande distribution, s’adonneraient selon lui à une collecte massive de données, suivant une vision sécuritaire et commerciale du monde.
Avec une 24e place au classement mondial de la liberté de la presse de RSF, la Namibie s’offre le luxe de devancer la France, les États-Unis ou encore le Royaume-Uni. Du contexte historique à la situation actuelle, analyse d’une particularité sur le continent africain.