Des biens culturels aux biens symboliques
Théorisation des logiques de fonctionnement, d’élaboration et de diffusion des produits des industries culturelles.
Théorisation des logiques de fonctionnement, d’élaboration et de diffusion des produits des industries culturelles.
Été 2013 : deux annonces de la part d’Amazon et de Facebook, viennent symboliquement rappeler la puissance financière et le gigantesque appétit de ces « majors » de la « nouvelle économie ». En juillet, Jeff Bezos, fondateur d’Amazon, a racheté (sur ses fonds propres) le Washington Post, encore auréolé d’avoir fait tomber le Président Nixon dans l’affaire du Watergate en 1972. La presse mondiale a alors titré sur l’offensive victorieuse de ces nouveaux tycoons, sur la « vieille » presse papier traditionnelle. Fin août, Mark Zuckerberg, PDG de Facebook, s’allie à six autres géants de l’internet et des équipements de télécommunication (Nokia, Samsung, Ericsson, Opera, Qualcomm et MediaTek). Objectif avoué : rendre accessible encore davantage le Web dans le monde entier, y connecter encore plus de personnes pour achever de conquérir le marché mondial. Il est vrai, rappelle le communiqué des fondateurs de ce projet baptisé internet.org, que « seuls » 2,7 milliards d’habitants de notre planète sont connectés à Internet, alors que le nombre de clients potentiels des réseaux sociaux existants est de l’ordre de 5 milliards. Ces deux initiatives rappellent le poids jamais atteint auparavant de ces multinationales sur l’économie mondiale et leurs rapports aux consommateurs, cibles sans distinction géographique, débarrassées de leurs spécificités culturelles par leurs prédateurs.
Quel programme pour le numérique, la presse, l'audiovisuel et les industries culturelles ? Extraites de son programme et de ses prises de positions publiques, voici les propositions du candidat de La France insoumise.
En France, il n’existe pas de conseil de presse, alors que l’audiovisuel est régulé par le CSA. En Europe, la plupart des pays sont dotés de telles institutions, veillant au respect de la déontologie. Adeline Hulin dresse un portrait de la régulation de la presse sur le continent.
En 2018, les ouvriers représentaient 4 % des personnes visibles à la télévision, contre 60 % pour les cadres. L’historienne Ludivine Bantigny, explique cette « invisibilisation » par un changement de discours politique et médiatique, alors que la classe ouvrière compte encore pour un quart de la population active en France.